Exceptionnelles ? Vraiment ?

Publié le 15 mars 2011 par Lecriducontribuable

Le gouvernement nous annonce régulièrement qu’il entend résorber le déficit budgétaire à un niveau compatible avec les exigences de Maastricht. Effet de manches tout au plus car rien ne permet de croire qu’on en prend le chemin, le déficit s’aggravant chaque année. Ne s’est-il pas élevé, fin janvier, à 13,4 milliards € contre 9,2 milliards € l’année dernière à la même époque ? Le ministère du budget nous explique que cette hausse est due à des « dépenses exceptionnel-les ». Or dans cette catégorie, nous dit-il, il faut inclure 1,4 milliard € de prêt à la Grèce ! N’est-il pas pour le moins singulier de creuser un peu plus le déficit budgétaire de notre pays – et donc d’emprunter pour le combler ! – dans le but de venir en aide à un État encore plus endetté que le nôtre ? Une telle libéralité ne se concevrait que si nous engrangions des excédents budgétaires ! « Exceptionnelles» ces dépenses, nous assure-t-on. Mais si demain, comme c’est possible sinon probable, le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne – qui sont aussi en difficulté – nous demandent de les aider à leur tour, comment pourrions-nous leur refuser ce que nous avons accordé aux Hellènes ? L’exception deviendrait alors la règle et l’on continuerait de plus belle à approfondir notre « trou » pour combler celui des autres ! G.B.

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