nucléaire : le débat s’impose

Publié le 15 mars 2011 par Mister Gdec

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L’histoire part de polémique inutile.  De surcroît, il suffira de ridiculiser un peu avec une pointe d’ironie au passage tous ceux qui ne pensent pas ainsi (« La fin du monde est pour demain c’est sûr et certain ») pour remettre les choses en ordre, chaque animal dans son parc, et les cochons seront bien gardés. Ya pas de débat, circulez ya rien à voir. Respectons la douleur des japonais.

 Si c’était si simple…  Il suffirait donc de faire passer les écolos pour des soixante-huitards attardés pour que le problème n’existe plus ? Et remettre à demain ce qui nécessite d’être débattu dès aujourd’hui ? Ce sont les japonais qui voudraient bien en avoir eu un, de tel débat, alors que l’industrie nucléaire leur a été imposée dans le contexte psycho-historique que l’on sait, suite à Hiroshima… Vous croyez  vraiment qu’ils auraient répondu oui à un référendum ? Et si nous le faisions, nous, ici, la réponse serait elle différente ? C’est peut-être ça, qui coince, et dont les élites politiques ont peur. Seraient-elles encore sous le coup de 2005 ? Veulent-elles continuer à penser pour nous, avec toutes les conséquences que l’on connaît aujourd’hui ? On risque difficilement de faire pire, entre nous soit dit, malgré tous les Minc et Attali du monde… Sans parler des experts nucléaires qui nous mentent depuis si longtemps. L’évolution de l’histoire de Fukushima ne nous le confirme-t-elle pas ?

 Bon, un point pour lui, Melclalex ne semble pas être contre l’idée de sortir du nucléaire, comme d’autres, c’est déjà ça. Mais quand Denis, que je n’apprécie pas particulièrement, dit « C’est l’union sacrée entre le PS et l’UMP ! »… sur ce sujet là en tous cas, je ne peux hélas que lui donner tristement raison, malgré tous les liens qui m’attachent encore un peu au PS. Pas pour longtemps s ‘ils continuent comme ça. Qu’avaient-ils besoin d’aller crier haro sur l’écolo ?

 Car en plus de mes divergences sur les positions économiques du PS et le soutien qu’il apporte à un capitalisme qu’il n’a jamais voulu renier malgré les débordements de l’histoire récente, voilà qu’il maintient à présent qu’il n’y a pas de débat à avoir sur le sujet ?

 Et bien si : il faut battre le faire quand il est chaud, comme l’explique très posément, et avec une pédagogie que j’apprécie, l’ami Eric. Préfèreraient-ils l’autre débat dont tout le monde se fout éperdument¹ mais qui envahit les médias alors qu’il ne répond en aucun cas aux préoccupations essentielles des français, qui sont ailleurs, contrairement à ce que voudrait nous faire rentrer de force dans le crâne avec ses idées à la con la grosse blonde qui tache ?

Mais bon, je m’égare. Mais arrêtez de nous faire le coup des élites qui nous intiment non seulement les thèmes mais le quand ou et avec qui poser les débats  : ils nous regardent tous. Et surtout celui-là, qui détermine notre survie. Et ne me faites pas le coup non plus de la question qui tue. Pour moi, elle est très simple, comme je l’ai répondu à ce jeune socialiste… qui mérite mieux qu’un tel parti, dans lequel la démocratie bat de l’aile, manifestement. Et cela n’est pas une opinion, mais une observation très factuelle, si l’on constate à quel point il y a urgence à ne pas débattre. C’est le mot d’ordre de la direction du PS, c’est ça ?

  

¹ Ce n’est pas (que de) la provoc… Je me souviens des paroles de Hamon que j’ai déjà vu mieux inspiré. Non pas que le fait de condamner les prières dans la rue soit scandaleux en soi. La Laïcité ne saurait souffrir d’exceptions. Mais que l’on commence d’abord par condamner dans ce cas aussi les processions catholiques dans les rues. Et c’est davantage et surtout  le fait de participer à ce débat puant dans un sens orienté qui m’a déplu dans une prise de position qui ne saurait être anodine venant du porte parole du PS. Il n’a pas su suffisamment se démarquer de cette chasse aux sorcières qui se déroule actuellement dans notre pays face aux musulmans, ce qui a entraîné cette réaction que je comprends trop bien.

PS.  Après avoir publié ce billet, un informateur me glisse dans l’oreillette que Ségolène trouve ce débat « indécent »…. Ce qui est indécent, c’est justement de ne pas en parler : déni de démocratie, encore une fois. Elle a raison : laissons le débat à des spécialistes… comme elle. (je rigole ! jaune…). Plus sérieusement, allons voir ce que Paul Jorion pense de cette indécence là… C’est ici.