Le Japon vu du ciel... encore... (et tant pis si ça emmerde certains humanistes...)

Publié le 17 mars 2011 par Falconhill
Sur ce site notamment (comme sur beaucoup d'autre), nous pouvons voir des photos "avant - après" le séisme, en bougeant une règle verticale sur la photo. A chaque fois, j'ai le ventre qui se tort...
Hier soir avec Falconette, nous lisions le guide de ce voyage au Japon que nous devions faire, avant que Bébé Faucon ne vienne se nicher dans un ventre... Comme m'a dit un collègue, "il est pas encore né ce couillon qu'il a peut être sauvé la vie de ses parents". Exagéré sans doute, mais pas faux... Puisque le 11 Mars, nous devions quitter Tokyo pour monter dans le Nord...
Nous y aurions été, dans le couscoussier...
Quelques images récupérées sur le site cité en début. Celle là notamment, qui m'a marqué. Avant une ile. Après rien...


Celle là aussi. Sendai, ville célèbre. Ville fantôme aujourd'hui... On a juste l'impression qu'un coup de Photoshop est passé par là. Mais ce n'est pas Photoshop...


Après, sur le reste, quelques réflexions sur les quelques billets lus ici et là. Et des billets qui m'ont fait froid dans le dos. Certains tournés sur le facile ras-le-bol qui se veut humaniste. Le par exemple très con : "il y a pleins de morts tous les jours en Afrique, et on nous beurre la raie pour les japonais". Il n'y a rien à répondre à ça. Juste passer outre le twitt, le blog, et pourquoi pas ne plus y revenir. Une possibilité...
Ou alors lu ailleurs qu'"il ne faut pas pleurer, les japonais savaient qu'ils avaient construit sur une zone dangereuse, alors ce qui leur arrive était prévu, donc poupoune hein". Là encore, il n'y a rien à répondre... Sinon que l'humain a construit sur une Terre elle même prévue pour disparaitre, et que de toutes manières on est tous voué à disparaitre... Donc que faire ? Se taire, être indifférent, n'en avoir rien à foutre ?
Il n'y a rien à répondre à ces billets, de plus en plus nombreux ces derniers jours. Ceux qui en ont marre que je soupire sur ce qui se passe au Japon iront voir d'autres blogs : je ne vais pas faire plaisir aux cyniques en taisant ce que je ressens. Ici je suis chez moi, et je parle de ce que je veux. Je parle souvent du Japon quand les choses vont bien, je ne vais pas m'arrêter aujourd'hui.
Et d'ailleurs ais je à me justifier ? Pas le moins du Monde... Je sais que la blogosphère est faite d'endroit où il est de bon ton de moquer un mouvement général. Une célébrité meurt et cela émeut les gens ? On trouvera le cynique qui se croit malin à moquer les larmes de chacun, et rappeler que "quand 10000 anonymes meurent dans des pays pauvres tout le monde il en parle pas". Il se sera cru supérieurement intelligent, ça aura pondu son billet, et demain il viendra nous donner une leçon d'humanisme et de tolérance...
Tant pis pour moi si j'y tombe dessus...
Enfin, chacun pense ce qu'il pense, et chacun écrit ce qu'il veut... Après, comme ça ne sert à rien de polémiquer et de s'énerver sur les blogs, autant allez voir ailleurs. Je le dis souvent, elle est vaste la blogosphère, et dans nombre de blog on peut débattre sans insulte ni cynisme...
Pour finir, je ne reviendrai pas sur le débat du nucléaire. Dans la blogosphère, un autre sommet est passé. Maintenant, on arrive vallée de l'insulte. A coté de celle du mensonge. L'indécence ? Quelle indécence ?
Enfin, laissons faire. C'est bien connu, c'est "lobby" contre "lobby". Je ne suis pas sur que les méchants soient là où certains voudraient les mettre, mais après c'est du débat. On peut ne pas être d'accord. Mais quand commencent les insultes, On se dit qu'il sera bien difficile. Et bien sur, c'est toujours de la faute de l'autre (le "lobby" ou les "radicaux") si le débat est difficile, c'est bien connu...
Ca me touche toujours autant ce qui se passe au Japon. Sans doute pour ça que je suis hermétique, voire plus, à une certaine manière du débat en ce moment... Et à un certains cynisme, que je trouve déplacé. Pour ne pas dire plus. Mais si je disais plus, je critiquerai ce que dénonçais au dernier paragraphe...
Donc quitter le net encore aujourd'hui. Rester devant la télé parce que je n'ai que ça à faire pendant encore au moins deux jours. Et on verra plus tard...