Nuage radioactif sur la France : que faut-il faire ?

Publié le 24 mars 2011 par Laplaceverte

Et bien pas grand chose ! D’après les autorités françaises et les associations anti-nucléaires, le nuage radioactif issu de la catastrophe de Fukushiuma au Japon et qui devrait passer au-dessus de la France à partir d’aujourd’hui (mercredi 23 mars) ne présenterait en effet pas de risques…


Le modèle de déplacement du panache radioactif dû aux rejets japonais a été réalisé par l’IRSN (notamment chargé du contrôle de la radioactivité de l’air) et Météo FranceCrédit photo : © Météo France

Si les choses n’empirent pas à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, le nuage radioactif qui doit survoler la France mercredi ou jeudi (23 ou 24 mars) n’aura rien à voir avec celui émis par la catastrophe de Tchernobyl : selon l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), le taux de radioactivité sera trop faible pour menacer notre santé (et l’environnement). Les retombées devraient même être 1 000 à 10 000 fois inférieures qu’en 1986.
Même son de cloche du côté de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), de Greenpeace, de l’organisation indépendante Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), et de l’Observatoire du Nucléaire, pour qui le risque est largement réduit par la distance qui sépare l’Hexagone du Japon (environ 15 000 km).Aucun risque donc pour les enfants, qui peuvent sortir dehors sans danger (même en cas de pluie), ainsi que pour les personnes fragiles de la thyroïde. Et inutile de se calfeutrer chez soi et de s’abstenir de boire de l’eau. Ne vous précipitez pas non plus chez le médecin pour vous faire prescrire des comprimés d’iode (ceux-ci, uniquement vendus sur ordonnance, sont destinés à saturer la très sensible glande thyroïde afin de la protéger des radiations) : l’IRSN a rappelé que « la prise d’iode stable doit se faire uniquement sur ordre du Préfet et qu’il est dangereux d’ingérer des comprimés d’iode stable lorsque la situation ne l’exige pas » (effets secondaires : diarrhées, vomissements, urticaire,…).En cas d’aggravation de la situation, la France a de plus des stocks d’iode suffisants, et des programmes de distribution rapide sont prévus par les préfectures.Pour suivre la progression du nuage et le taux de radioactivité dans l'atmosphère : environnement.irsn.fr
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