Comment j'ai raté ma Révolution !

Publié le 25 mars 2011 par Ursulamars

J Imagine que nous  avons toute pensé à faire la révolution contre les carcans sociaux qui nous incombent, nous femmes d'un mode toujours plus modernes. On s'est toute convaincue de valoir  mieux qu'un clichée magazine.

Dimanche soir, seule dans mon lit, je prends l'intense résolution de faire "ma révolution". Une revolution personnelle qui aura pour but de me faire sentir bien dans ma peau sans avoir de compte à rendre à l'estime que j'ai de moi. Voici les détails de ma semaine :

Lundi :

Je me lève mais je ne m'épile pas désormais le futur élu devra m'aimer au naturel et ne sera pas attaché au coté artificiel qu'ont certaines femmes.Je vais laisser repousser mes soucils et opter pour que mon ticket de métro devienne une carte téléphonique. Une femme a des poils, certaines plus que d'autres et la perspective d'en faire partie ne me dérange pas.

Mardi :

Je ne porte pas de talons, je ne suis pas maquillée et le soleil illumine mon visage. Je me sens belle et saine.

Une impression de" je suis toute nue sous mon pull" me rends tellement calme, je peux me frotter les yeux sans penser à quoi je vais ressembler.

Mercredi:

J'annule mon rendez vous chez le coiffeur.Je voulais me faire un carré mais ce temps là est révolu.

Mes cheveux seront sauvages. J'ai une crinière je suis un lion, une warrior, une xena.

Jeudi :

Je drague l'un de mes clients. Ouvertement, j'assume, juste pour le plaisir et je rigole fort.

Vendredi :

Un garçon mignon me cède sa place de parking. Je le recroise dans le restau du coin à midi.

Je l'aborde pour lui souhaiter un bon apétit, on décide de se revoir samedi.

Samedi :

Je fanfaronne, femme libérée que je suis, je passe l'après midi à manger des frites et boire de la bière avec lui.

Dimanche matin :

Grande crise : il m'invite à passer la soirée chez lui.

Je suis pas épilée, mes cheveux sont de la paillasse, ma peau est grasse, j'ai deux points noirs vers la bouche,

Et je veux lui plaire.

J'ai les poils de jambe qui accrochent les murs. Je panique. Je perds la révolution et fonce acheter un rasoir.

Je ne suis pas une vraie guerrière et mon manque de conviction ne signifie qu'une chose : je n'ai pas de cran.

Il va falloir que cela vale le coup ou la défaite sera amer ...

Ursula Mars .