Foolproof Four : session acoustique et interview

Par Lamusiquedenosvies

Noah Grant de Foolproof Four

Il y a quelques semaines, Noah Grant du groupe Foolproof Four me contacta via ce blog pour savoir si j'étais intéressé pour filmer une petite session acoustique durant la tournée française de Foolproof Four. J'ai écouté leurs morceaux et j'ai beaucoup apprécié. C'était donc logiquement que j'acceptais de réaliser cette session.

Noah Grant, le seul membre du groupe qui a pu faire le déplacement entre San Francisco et Paris, a joué le premier concert de sa tournée au Pop In. Après l'avoir écouté, j'en profitais pour prendre connaissance et régler quelques détails pour la session. Je revoyais donc quelques jours plus tard Noah qui avait entre temps fait un petit périple avec son sac à dos, sa guitare et ses tongs dans le Sud de la France, vers Marseille en particulier. De retour sur Paris, il me rejoignait à la pyramide du Louvre sous un temps beaucoup plus clément que je n'aurais pu espérer initialement.

On a pris la décision de s'éloigner de la foule touristique en nous dirigeant vers le jardin des Tuileries. Durant la petite marche, je discutais avec Noah et il m'a demandé depuis quand je tenais ce blog. A un moment donné, j'ai évoqué Brandi Carlile comme étant l'artiste qui m'a poussé à voir tant de concerts, à voyager dans des tas d'endroits et d'un coup Noah s'est arrêté, frappé que je connaisse cette artiste. il la connaît aussi bien du reste car il a eu le privilège de jouer un concert en 2005 avec Brandi et les jumeaux Hanseroth qui complètent le groupe. C'était pour moi l'une des première fois que je parlais avec quelqu'un qui connaissait Brandi Carlile !

En bon fan de baseball, j'ai dit à Noah que j'étais un fervent fan des Boston Red Sox. Lui est un fan de ses hometown San Francisco Giants. C'est aussi une équipe que j'aime bien, notamment le pitcher Tim Lincecum. Il me confiait que les Boston Red Sox sont un peu devenus comme les New York Yankees, c'est-à-dire the Evil Empire qui engage les meilleurs joueurs grâce à leur portefeuille d'argent illimité et presque indécent pour le fan commun.

Finalement, même si je connaissais que très peu Noah Grant, il ne m'a pas fallu longtemps pour m'apercevoir qu'il existait de nombreux points communs. C'était déjà une très bonne entrée en matière et les choses n'avaient même pas encore réellement commencé.

On s'installait donc à côté d'une pelouse sous le couvert des arbres. Après que j'eus fini de poser mes appareils photos et enregistreurs, Noah a commencé à chanter You've made your point. Il faut que j'ajoute ici que Noah avait un peu mal à la gorge et qu'il n'avait donc pas toute sa voix pour cette session mais au vu des vidéos, c'est difficile à dire. Je manquais un peu de repères par rapport au morceau car il n'y a pas beaucoup de vidéos disponibles sur le net, ce qui m'aurait permis de mieux m'imprégner de la musique de Foolproof Four. Mais qu'importe, Noah a très bien interprété ce titre à la mélodie très subtile.


Ensuite, Noah a chanté Post-industrial qui est mon morceau préféré du groupe. C'est d'habitude une chanson électrique et ce contexte acoustique n'en faisait que mieux ressortir ce côté blues que j'adore. Noah a un timbre de voix qui me rappelait celle de Chris Cornell de Soundgarden, ce qui je ne manquerais pas d'évoquer dans l'interview qui allait suivre.


Je demandais à Noah de chanter Bella Ciao. Après une minute, nous avons dû nous arrêter car des personnes de la sécurité nous disaient qu'il nous fallait une autorisation pour filmer dans l'enceinte du jardin. Nullement décontenancés, nous avons pris une petite pause café et pendant que je discutais avec Noah, une chose assez insolite et extraordinaire allait se produire. "No way!" l'entendais-je dire soudainement et je le voyais se diriger vers une demoiselle qu'il semblait connaître et un jeune homme qui l'accompagnait. Et en effet, Noah et cette fille se connaissent car ils viennent tous deux de San Francisco et ils se retrouvaient à Paris par le plus grand des hasards, incroyable, non ?

Passé cet intermède assez remarquable, j'emmenais Noah vers notre nouvelle destination pour filmer l'interview. J'avais en tête le square du vert galent sur l'île de la cité. C'est un endroit paisible au centre de Paris et je pensais qu'on pourrait être tranquille pour finir cette session. J'avais convenu avec Noah de faire l'interview en français et même s'il pouvait sentir un peu d'appréhension, je ne doutais pas un seul instant qu'il s'en sortirait très bien.


Pour finir, je me contentais de filmer Noah en laissant pour une fois mon appareil sur le trépied en profitant des derniers rayons de soleil de la journée avant qu'une averse, initialement prévue le matin ne vienne rappeler ma chance légendaire qui m'a permis de boucler la session pile à temps.


Je prenais quelques photos de Noah avec sa guitare et nous avions tous deux le sentiment d'avoir eu une journée riche et productive. Même s'il n'était pas au maximum de ses capacités vocales, Noah a néanmoins très bien interprété ses chansons en montrant beaucoup de détermination et de passion. C'était vraiment une belle rencontre riche en enseignements et en surprises.