Alors que le film, produit par Thomas Langmann, sera distribué à la rentrée 2011 par la Warner qui couve ce projet depuis le début, la société Carlotta Films a mis mercredi soir en ligne sur son blog une interview du réalisateur.
« L’histoire se situe dans les années 20 à Hollywood, au moment du passage du cinéma muet au parlant » et suit la trajectoire de deux acteurs: l’un, une grosse star, va rester sur le carreau tandis que l’autre, une jeune figurante, va connaître une ascension jusqu’au firmament, explique Hazanavicius.
« J’avais envie de faire un film dans ce format, c’est une manière purement visuelle de raconter une histoire qui laisse toute la place aux acteurs », raconte le cinéaste.
« Le gros enjeu, c’était l’écriture », insiste-t-il, pas convaincu dit-il qu’on « puisse raconter n’importe quelle histoire en muet »: il fallait trouver celle qui ne nécessiterait pas un trop plein de cartons d’intertitres, « sans demander non plus aux acteurs de se frotter le ventre pour exprimer qu’ils ont faim ».
« Mon idée était qu’ils jouent le plus naturellement possible », continue-t-il.
Michel Hazanavicius insiste sur sa passion pour le cinéma muet et cite ses références, Murnau ou Frank Borzage, qu’il admire et qui l’ont inspiré. Le muet, résume-t-il, impose « un rapport pas du tout cérébral et purement sensuel au film: on plonge comme un enfant dans l’histoire ».