26e anniversaire de la mort de Vladimir Jankélévitch

Par Benard

Vladimir Jankélévitch est un philosophe et musicologue français, né à Bourges le 31 août 1903 et mort à Paris le 6 juin 1985.

 

Œuvres
Philosophie

1931 : Henri Bergson, Paris Alcan, 293 p. ; 1959, 2e éd. aug., Paris PUF, 300 p. ; 1989, d. éd. Quadrige, 300 p.
1933 : L'Odyssée de la conscience dans la dernière philosophie de Schelling, Paris, Alcan, 357 p . Nouvelle édition, éd. L'Harmattan (2005).
1933 : Valeur et signification de la mauvaise conscience, Paris, Alcan, 159 p.
1936 : L'Ironie, Paris, Alcan, 149 p. ; 1950, l'Ironie ou la bonne conscience, Paris, 200 p. ; 2e éd. Paris, PUF ; d. éd. Paris, Flammarion, 1979, 200 p.
1938 : L'Alternative, Paris, Alcan, 220 p. ; 1963, chap. 2, L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux, Paris, Aubier-Montaigne ; 1994, Premières et Dernières Pages, Paris, Seuil, chap. 8.
1942 : Du mensonge, Lyon, Confluences, 128 p. ; 2e éd. 1945.
1947 : Le Mal, Cahiers du Collège philosophique, Paris, Arthaud.
1949 : Traité des vertus, Paris, Bordas, 847 p.

1954 : Philosophie première, introduction à une philosophie du presque, Paris, PUF, 268 p. ; 2e éd. 1968, 1985, Quadrige, d. éd.Dans cet ouvrage central, le philosophe situe le lieu inaccessible de la philosophie première, la seule digne de ce nom. Il pourrait être considéré comme un approfondissement de cette phrase de Bergson, son maître, qu'il cite: “En ce point est quelque chose de simple, d'infiniment simple, de si extraordinairement simple que le philosophe n'a jamais réussi à le dire. Et c'est pourquoi il a parlé toute sa vie.” (Ch.IX, Par.10). Se référant à beaucoup de philosophes, parmi lesquels occupent une place particulière Plotin et Pascal, il se tient sur le seuil du mystère qui est le seul objet de la philosophie première: “Ce qui est racontable et analysable en philosophie première, c'est le progrès des négations secondes, toutes partitives et hypothétiques, parce que toutes présupposant la positivité de la pensée négative elle-même… Il n'y a plus rien à dire sur la dernière, seule effective et décisive et suffisante, car elle est une extinction soudaine et un presque-rien instantané.” (Ch.IV, Par.3) Jankélévitch nous fait progresser avec lui de négation seconde en négation seconde, actualisant les trois ordres et l'esprit de finesse de Pascal: “Il y a une super-finesse qui diffère infiniment de la finesse: ainsi le monde des intentions diffère autant du logos que le logos diffère de l'empirie… Si la métempirie… était le plan suprême, il n'y aurait d'autre métaphysique que gnoséologique, c'est-à-dire encore immanente…” (Ch.II Par.1) et encore: “Deux plans s'étagent au-dessus de cette empirie… le plan des vérités éternelles… et le fait de l'empirie totale… La vie est le cela-va-de-soi quotidien de tout être, mais le fait de vivre est un profond mystère. Cette surnaturalité limpide en toute naturalité ne mérite-t-elle pas seule le nom de mystère?” (Ch.I Par.4) Il revisite tous les concepts philosophiques et spirituels, l'amour, le mystère, l'âme, le surnaturel, (”l'âme étant en pleine naturalité, notre surnaturalité domestique” Ch.I Par.1), la transcendance, l'au-delà (”epekeina”), l'absolu, dieu (”l'Ipséité”), la création etc. et évidemment la philosophie première: “La philosophie, la presque-inexistante philosophie, est une tangence presque-impondérable avec le presque-inattingible… dans l'instant, si l'instant est non seulement l'abolition des trois dimensions, mais l'abolition de la position dans l'espace et du point lui-même.” (De la philosophie). Il donne principalement envie de le suivre non seulement par la finesse de son propos mais par la joie qui affleure en tout son texte: “On peut, après tout, vivre sans le je-ne-sais-quoi, comme on peut vivre sans philosophie, sans joie et sans amour. Mais pas si bien.” (De la philosophie)1956 : L'Austérité et la vie morale, Paris, Flammarion, 251 p.1957 : Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, Paris, PUF, 216 p.1960 : Le Pur et l'Impur, Paris, Flammarion, 251 p. ; 1978, 2e éd.1963 : L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux, Paris, Aubier-Montaigne, 223 p. ; 1976, 2e éd.1966 : La Mauvaise Conscience, 2e éd. aug., Paris, Aubier-Montaigne, d. éd. 1982.
1966 : La Mort, Paris, Flammarion, 426 p. ; 1977, 3e éd.
1968 : Traité des vertus, réed. complète, t. 1 : Le sérieux de l'intention, Paris, Bordas, 275 p. ; 1984, d. éd., Paris, Flammarion
1970 : Traité des vertus, réed. complète, t. 2 : Les Vertus et l'Amour, Paris, Bordas ; 1986, d. éd. Paris, Flammarion
1972 : Traité des vertus, réed. complète, Paris, t. 3 : l'Innocence et la Méchanceté, Paris, Bordas, 454 p., 1986, d. éd. Paris, Flammarion
1974 : L'Irréversible et la nostalgie, Paris, Flammarion, 319 p. ; 1983, 2e éd.
1978 : Quelque part dans l'inachevé (en collaboration avec B. Berlowitz), Paris, Gallimard, 265 p. ; 2e éd., Paris, 1987.
1980 : Le Je-ne-sais-quoi et le presque rien, nouv. éd. remaniée, Paris, Seuil :
t. I: La Manière et l'Occasion, 144 p.
t. II : La Méconnaissance. Le Malentendu, 248 p.
t. III : La Volonté de vouloir, 86 p.
1981 : Le Paradoxe de la morale, Paris, Seuil, 188 p.
1984 : Sources, 1. Lectures : Tolstoï, Rachmaninov. 2. Ressembler, dissembler. 3. Hommages : X. Léon, J. Wahl, L. Brunschvicg. Recueil établi par F. Schwab, Paris, Seuil, 145 p.

Musicologie

1938 : Gabriel Fauré et ses mélodies, Paris, Plon, 250 p.
1939 : Maurice Ravel, Paris, Rieder, 130 p. ; 1995, d. éd., Paris, Seuil.
1942 : Le Nocturne, Lyon, Marius Audin, 50 p. ; 1957, ibid., Paris, Albin Michel.
1949 : Debussy et le mystère, Neuchâtel, La Baconnière, 152 p.
1951 : Gabriel Fauré, ses mélodies, son esthétique, 2e éd. Aug., Paris, Plon, 350 p.
1955 : La Rhapsodie verve et improvisation musicale, Paris, Flammarion, 251 p.
1961 : La Musique et l'ineffable, Paris, Armand Colin, 198 p. ; 1983, ibid., Paris, Seuil, 198 p.
1968 : La Vie et la mort dans la musique de Debussy, Neuchâtel, la Baconnière, 152 p.
1974 : Fauré et l'Inexprimable, De la musique au silence, t. 1, Paris, Plon, 384 p. ; 1988. 2e éd., Presse Pocket.
1976 : Debussy et le mystère de l'instant, De la musique au silence, t. 2 ; 1989, 2e éd., Paris.
1979 : Liszt et la Rhapsodie : essai sur la virtuosité, De la musique au silence, t. III, Paris, Plon, 183 p. ; 1989, 2e éd.
1983 : La Présence lointaine, Isaac Albéniz, Déodat de Séverac, Federico Mompou, Paris, Seuil, 159 p.
1988 : La Musique et les heures. Satie et le matin, Rimski-Korsakov et le plein midi, Joie et tristesse dans la musique russe d'aujourd'hui. Chopin et la nuit, Le Nocturne, recueil établi par F. Schwab, Paris, Seuil, 293 p.
1998 : Liszt, rhapsodie et improvisation, Flammarion 1998 ( F. Schwab)

Publications posthumes

1994 : Premières et Dernières Pages, recueil établi par F. Schwab, Paris, Seuil, 315 p.1994 : Penser la mort ? Entretiens, recueil établi par F. Schwab, Paris, Liana Levi, 160 p.1995 : Une vie en toutes lettres. Correspondance, édition établie par F. Schwab Paris, Liana Levi, 471 p.1998 : Plotin, Ennéades I. 3. Sur la dialectique, édition établie par J. Lagére et F. Schwab ; préface de L. Jerphagnon, Paris, Editions du Cerf, 137 p.1998 : Philosophie morale, Paris, Flammarion, Mille et une pages, édition établie par F. Schwab reprend :La mauvaise conscience (1966)Du mensonge (1945)Le Mal (1947)L'Austérité et la vie morale (1956)
Le Pur et l'Impur (1960)
L'Aventure, l'Ennui, le Sérieux (1963)
Le Pardon (1967)
2006 : Cours de philosophie morale (université libre de Bruxelles, 1962-1963), Seuil, édition établie par F. Schwab, 251 p.

D'après Wikipédia.