Québec - Hélène Harbec, invitée d'honneur de la première journée du Salon international du livre

Par Benard

SALON INTERNATIONAL DU LIVRE

Le dernier voyage avec son père

MARIE-FRANCE BORNAIS

Huit cents pages de notes manuscrites ont servi de base au récit d’Hélène Harbec racontant son expérience au chevet de son père. Archives

L’écrivaine Hélène Harbec, invitée d’honneur de la première journée du Salon international du livre de Québec, n’a pas choisi le sujet de Chambre 503. C’est plutôt la vie qui lui a servi l’idée. « On ne sait pas quand la maladie va arriver. Ni la mort. Mais quand mon père est tombé malade, c’est devenu une évidence pour moi d’être là. » Et c’est l’accompagnement vers le dernier voyage qui sert de trame au récit.

Habitant Moncton depuis 1970, Hélène Harbec écrivait un recueil de poésie quand ce passage s’est imposé. Elle a tout laissé tomber et annulé ses engagements pour séjourner sept fois, en un an et demi, dans la petite chambre où son père était alité, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Sa première idée fut d’acheter un grand cahier ligné pour que chaque membre de la famille puisse y consigner une phrase, un petit paragraphe, sur les faits quotidiens. « Un peu tout le monde l’a fait. Rapidement, c’est devenu pour moi un lieu d’écriture, une nécessité. J’étais dans sa chambre pendant de longues heures, des journées entières. J’y ai même passé des nuits », partage-t-elle.

À l’orée de la mort, tout devenait vivant. « Chaque petit moment était une occasion de regarder à nouveau, de m’imprégner à nouveau, d’entrer en contact avec mon père, un être humain qui vivait son dernier voyage. Je me disais que j’étais moi-même en train de vivre une expédition. »

Lire la suite : http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/artsetspectacles/lecture/archives/2011/04/20110413-114219.html