Plus de 300 "Bana Congo" ont tenté d’agresser Tshala Muana

Publié le 14 avril 2011 par Africahit
Ces manifestants, relève-t-on, ont cette donné une coloration politique à leur acte de par leur connexion présumée avec les « Combattants » de Londres mais, aussi en scandant des slogans hostiles au pouvoir RDC congolais.


Frayeur, grosses sueurs froides. C’est à cela que se résume le séjour de Tshala Muana, Meje 30 et le groupe Dynastie Mutuashi », il y a quelques jours en Afrique du Sud, où ils sont allés agrémenter un mariage et l’ouverture du dancing club «  Mapata ».

En effet, la Mamou nationale a été la cible de plusieurs centaines de manifestants - selon certaines sources -instrumentalisés par les «  Combattants de Londres. Ceux-ci sont une réplique de fameux «Bana Congo » en France et en Belgique.

Le premier jour, une meute de plus de trois cents manifestants a tenté de s’attaquer à Tshala Muana et de l’empêcher de jouer. Après négociations, une somme de deux mille dollars américains a été remise aux envahisseurs, qui sont ainsi repartis sans demander leur reste.

Le lendemain pour le concert inaugural d’un dancing, un autre groupe tout aussi nom­breux est arrivé dans le même dessein de s’en prendre à la Mamou nationale.

La meute de manifestants est à son tour repartie après avoir empoché un montant de cinq cents dollars américains.

Mais, aussitôt après, une autre bande non moins nombreuse est arrivée. Mécontente de n’avoir obtenu que trois cents dollars américains la bande est allée louer un bus pour revenir à la charge.

Un accrochage s’est ensuivi avec des compatriotes originaires du Ka­saï, qui ont pris la défense de Tshala Muana.

A la fin de son séjour sud-africain, la reine « du Mutuashi a de même eu maille à partir avec ces violents manifestants.

Une soixantaine de policiers sud-africains ont du être mobilisés pour escorter la patronne du groupe Dynastie Muatuashi « et sa délégation jusqu’à l’aéroport.

Ceci a permis d’interpeller 15 de ces manifestants parmi la centaine qui avait pris en chasse la chanteuse. Mais, a-t-on appris, au retour des fuyards à Johannesburg, des échauffourées les ont oppose aux partisans du PPRD, le parti présidentiel en Rdc.

Au moment où nous couchions ces lignes les quinze personnes ont été refoulées vers Lubumbashi, où elles se trouvent encore. On ignore encore si des poursuites judiciaires seront engagées contre elles.

Les manifestants, relève-t-on, ont cette donné une coloration politique à leur acte de par leur connexion présumée avec les « Combattants » de Londres mais, aussi en scandant des slogans hostiles au pouvoir RDC congolais.

Mais, certains observateurs pensent qu’il s’agit plutôt de simples délinquants qui ont choisi sous la fausse bannière des revendications politiques, d’extorquer de l’argent à de paisibles compatriotes. Cela a été manifestement le cas avec Tshala Muana. La chanteuse est du même avis qui, encore terrorisée, témoigne. « Ils sont prêts à tuer si vous faites de la résistance ».