L’accident de Fukushima reste moins grave que Tchernobyl

Publié le 14 avril 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Même si l’Agence japonaise de sûreté nucléaire a relevé mardi le niveau de l’accident de la centrale de Fukushima 5 à 7, soit le plus élevé de l’échelle de gravité internationale des événements nucléaires et radiologiques et le même que Tchernobyl, l’accident reste « moins grave que l’accident de Tchernobyl », a déclaré aujourd’hui un responsable de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN).


« L’accident n’est pas devenu plus grave à partir du jour où il a été reclassé par l’autorité japonaise en niveau 7. Sa gravité reste comprise entre l’accident de Three Mile Island en 1979 et la catastrophe de Tchernobyl » survenue voici vingt-cinq ans en Ukraine, a affirmé Olivier Gupta, directeur général adjoint de l’ASN, lors d’une conférence de presse. Les rejets radioactifs estimés au Japon restent en effet dix fois plus faibles que ceux de Tchernobyl.

Les répliques du séisme survenues cette semaine « n’ont pas aggravé la situation », a souligné M. Gupta, estimant qu’il y avait eu « peu d’évolution par rapport à la semaine dernière ».

En ce qui concerne les importations en France de produits japonais, il y a un contrôle de la radioactivité sur « 100 % des denrées alimentaires », a rappelé un responsable de l’ASN, se référant à la déclaration commune des directions de la consommation, des douanes et de l’alimentation du 28 mars. Pour les produits manufacturés, les contrôles systématiques à l’arrivée de conteneurs en France ont été « tous négatifs », a précisé M. Laurent Kueny, indiquant que des contrôles se poursuivaient par « sondage sur un avion par jour ».

Les entreprises importatrices de pièces détachées en provenance du Japon peuvent aussi mettre en place un contrôle « si elles ont un doute par rapport à leurs salariés » ou pour rassurer leurs clients. 35 entreprises ont contacté l’ASN pour savoir comment mettre en place un tel contrôle.