Vous l’aurez sûrement remarqué, à Tunis et dans sa proche banlieue ( sans doute également dans les autres grandes villes de Tunisie) fleurissent beaucoup d’affiches nostalgie Coca-Cola. La marque de soda américaine fête ses 125 ans, c’est pour cela qu’elle a choisit de communiquer avec des affiches géantes très marquées esprit des années 50-60, le coeur de la période faste des trente glorieuses.
Au-delà de la pub, je me suis demandé si Coca-Cola ne souhaitait pas également véhiculer certaines valeurs de l’american way of life. Et au premier chef la liberté. Un clin d’oeil de la multinationale à la révolution de la Tunisie et à sa liberté recouvrée.
La liberté du libre-échange aussi, c’est-à-dire la liberté économique dont l’incarnation est le capitalisme. La liberté d’entreprendre, d’investir, de réussir. Le bonheur made in USA, le bonheur Coca-Cola.
Mais on se méprendrait en pensant que mon interprétation est une critique. Pas du tout : le modèle américain de réussite ( même si aux Etats-Unis ce modèle n’est plus une obsession) est un exemple légitime. L’énergie récompensée, les idées créatives qui rapportent à leur vrai propriétaire, une concurrence acharnée mais saine, la gratification du mérite : voilà autant de notions associées à la culture américaine de l’entreprise qui seraient un vrai + pour la Tunisie.
Quand l’Europe de l’ouest est sorti de la seconde guerre mondiale, elle a très clairement emprunté une partie de son modèle de développement au capitalisme triomphant américain. Ce développement qui n’a plus eu d’équivalent après la première crise pétrolière dans les années 70 a permis à la France, à la Grande-Bretagne et …à l’Allemagne exsangue de se reconstruire.
Mais c’est juste de la pub avec des affiches nostalgiques.