Accalmie sur fond de bons indicateurs au coeur de l'Euroland

Publié le 19 avril 2011 par Apprendrelabourse.org

Les premières estimations concernant l'activité économique de la zone euro (indice Flash PMI) pour ce mois d'avril dressent un portrait flatteur pour les 2 premières puissances économiques européennes et particulièrement pour la France.

L'indice atteint 57,8 contre 57,6 en mars, des chiffres comparables à ceux de juin 2007 avant crise et qui dénotent une solidité supérieure à celle attendue alors que les indicateurs avancés de mars avaient pris plutôt un profil en décélération au plan mondial.

Cette performance émane essentiellement :

- de la France dont l'indice s'envole de 3,3 points à 62,4, au plus haut depuis septembre 2000. Le pays tire parti de sa force structurelle dans les services à 63,4 et parvient encore à accélérer le rythme à 56,9 dans le secteur industriel en général moins vigoureux.

- et de l'industrie allemande, extrêmement robuste, en hausse de 3 points à 63,9. A l'inverse de la France, le secteur des services décélère à un plus bas de 6 mois amenant l'indice préliminaire d'avril légèrement sous la barre des 60.

Avec un découplage entre cœur et périphérie qui entre désormais dans sa seconde année, la zone euro évolue donc à un rythme similaire à celui du premier trimestre aux alentours de 0,8 % sur base trimestrielle. Le rythme des créations d'emplois s'accélère et retrouve les niveaux de la fin 2007 avec une réelle force toujours située sur une ligne Amsterdam-Francfort-Vienne. A la traîne, l'emploi en France retrouve son rythme de mars 2008, très loin du record de plus de 10 ans cité plus haut en terme d'activité pure.

Si ces indicateurs participent à l'apaisement après le mauvais cocktail de dettes ingurgité hier avec la situation grecque et l'action négative de S&P sur la dette américaine, on se gardera de tout rapprochement hâtif en vu de l'établissement d'un lien de cause à effet entre la meilleure performance européenne du jour réalisée par la bourse de Paris (+ 0,70 %) et ces bons indicateurs français, le CAC 40 ayant connu quelques situations spéciales comme le relèvement des tarifs de gros pour EDF dont a bénéficié le titre. Aucun engouement n'est présent sur les financières. Les bourses de Francfort (+ 0,18 %) et Madrid sont restées très indécises.

Pour les prochaines heures, la dominante reste à la dérive baissière en données journalières comme en données intraday comme décrit ci-dessous, ce tant que 3950 n'est pas repris par les acheteurs, un objectif à suivre en cas de franchissement de la résistance oblique baissière intermédiaire (rouge)

A la baisse, on surveillera 3880-3895 (cercle blanc), un support sous lequel la reprise de la baisse pourrait s'activer une nouvelle fois assez haut.