L’envie de sortir du marché boursier vous turlupine ?

Publié le 20 avril 2011 par Fabien Major @fabienmajor

La nuit dernière vous a semblé plutôt longue ? Vos seules pensées sont constamment dirigées vers votre portefeuille boursier ? Vous vous apprêtez à envisager la possibilité de retirer vos billes de la Bourse ? Après tout, n’est-ce pas l’une des recommandations de certains « experts » au pessimisme bien connu?

Bien malheureusement, il m’est impossible de vous certifier que d’autres gains sont à venir, et qu’une descente aux enfers sera évitée. Mes excuses.  Méfiez-vous, par contre, de celui « qui sait ». Car nul ne peut prévoir.

Le contexte est incertain et le terrain, miné. Des événements politiques, environnementaux, géographiques, catastrophiques et exceptionnels se succèdent en boucle depuis quelques mois, maximisant la peur et la volatilité des marchés boursiers.  À l’inverse, et malgré la hausse soutenue du cours des actions depuis le creux enregistré en mars 2009, il n’en demeure pas moins que plusieurs titres boursiers demeurent bien évalués, en fonction des bénéfices prévus pour les années à venir, offrant même un rendement de dividende d’environ 3 %.

Et si la seule avenue valable pour faire prospérer un portefeuille était de conserver ses actions sur le long terme, en cessant d’angoisser à l’idée de constater des fluctuations temporaires?  Que faire à cet effet?

ABAISSER VOTRE COÛT MOYEN: Le marché plonge ? Vos pertes demeurent alors hypothétiques et sur papier. Pourquoi ne pas en profiter pour renforcer une position sur un titre de qualité, pénalisé injustement, dont la croissance des bénéfices est assurée et qui oeuvre dans un créneau d’avenir? Lors de la descente aux enfers du mois de mars 2009, plusieurs investisseurs sérieux en ont profité pour faire le plein d’aubaines. Leur retour sur investissement est présentement mirobolant.

LA TÊTE DANS LE SABLE: Vous êtes confiants des choix effectués ? Votre travail d’investisseur a été exécuté dans les règles de l’art ? Votre portefeuille est diversifié et conforme à votre politique d’investissement ? Génial! Fermez les yeux. Ne consultez pas votre portefeuille au quotidien. Oubliez-le!

UN REQUIN VOUS ATTEND DANS LE DÉTOUR: Vendre ses titres lorsque la tourmente s’installe et que les fluctuations journalières sont importantes est une erreur monumentale, sachant que le vigoureux rebond qui suit s’avère souvent être plus rapide qu’anticipé.  Dites-vous qu’un investisseur plus expérimenté et en contrôle de ses émotions n’attend qu’une vente à rabais de vos actions pour se les procurer à votre insu.

FAIRE SES DEVOIRS: Le fait de conserver ses actions sur un horizon de plusieurs années ne veut pas nécessairement dire d’être inactif. Ou paresseux. Il faut poursuivre l’étude de « ses » entreprises, s’assurer que nos scénarios initiaux demeurent valides et rester à la fine pointe de l’actualité pour comprendre tous les enjeux qui influencent notre portefeuille boursier.

FAIRE DES PETITS: En conservant vos actions durant les périodes difficiles, les dividendes accumulés peuvent vous permettre de faire l’achat d’actions supplémentaires. Offrez-vous un objectif pour les prochains six mois: « en recevant 1000 $ de dividendes pour cette période, je pourrai acheter 25 actions supplémentaires de ce titre ».

ACTUELLEMENT, PAS D’ALTERNATIVE
: À défaut d’être investi sur les marchés boursiers, de quelle façon feriez-vous fructifier votre argent actuellement?

SOUTENIR VOTRE PORTFEUILLE: Cessez de multipler les transactions boursières, qui sont associées à des frais de commissions unitaires. Rien de pire que de contribuer à la diminution de la valeur d’un portefeuille mal en point en transigeant fréquemment. Évitez les frais de conversion de devises, en bénéficiant d’un compte de courtage en argent US, ou à l’inverse, profitez actuellement de la vigueur du dollar canadien pour mettre la main sur des blue chips américains.

LE CHOIX DE LA QUALITÉ: Un titre de qualité, acheté judicieusement, souffrira d’une panique boursière comme tous ses autres semblables. À la seule différence qu’il finira toujours par se relever.

DOMINIQUE LAMY

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