The Fall of Gorillaz ?

Publié le 21 avril 2011 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Parmi les rares sorties de ce lundi, nous pouvons noter la version physique du quatrième album de Gorillaz, The Fall (à traduire par l’automne, vous allez comprendre pourquoi, mais qui signifie également la chute). Un opus enregistré entièrement à l’aide de la célèbre tablette de la non moins célèbre marque à la pomme croquée (l’iPad d’Apple, si vous n’arrivez pas à suivre…) durant les 32 jours qu’a duré leur tournée nord-américaine entre Montréal et Vancouver à l’automne 2010 (d’où le titre).

Une question vient alors à l’esprit : est-ce que 32 jours pour créer 15 titres ce n’est pas un peu court, même pour de la musique électro ? Et après l’écoute, on sait clairement que la réponse est oui, évidemment ! Le concept pouvait avoir l’air intéressant, mais le résultat est totalement décevant. Des titres produits à la va-vite, des sons électroniques simplistes, la voix de Damon Albarn (pourtant génialissime leader du groupe,  de Blur et de The Good, the Bad and the Queen) est aussi monotone que les mélodies des chansons, les titres s’enchaînent sans qu’on s’en aperçoive. Le seul morceau qui sort du lot est Bobby in Phoenix, avec des sons bien organiques de guitares country et la voix rocailleuse de Bobby Womack. Une oasis de vie au milieu d’un désert numérique, tellement salvatrice.

J’aurais aimé dire du bien de cet album, car Gorillaz est un groupe, un concept presque, sympathique et que j’appréciais jusqu’ici. D’ailleurs, ce groupe fait partie de ces artistes dont il est de bon goût d’adorer tout ce qu’ils font, et pour le coup, nous sommes à contre-courant. Mais à l’évidence, The Fall est une chute vertigineuse dans un abîme d’ennui ! Ils auraient dû faire plus attention au double sens du mot…