Hélène SORIS (France).

Par Ananda

LE COEUR DE LA TERRE.

Je regarde l'érable

enflammé pour l'automne

purifier la transparence du bleu

Et je pense au grand feu

au grand feu qui

se cache en nous

et…

sous nos pas …

Nous n'entendrons jamais

le grondement

qui ceinture la terre multicolore

verte des forêts calmes

jaune des sables

et de

tout ce gris des villes

Comme clins d'œil à la fournaise

nous avons même ajouté lampes et néons

Pourtant

vivant,

frémissant bat un cœur

comme une orange

en secret

un cœur immense

invisible et oublié

Il se sent étouffé

comme le notre en certains jours il bouscule alors

tout autour de lui

dans un soupir immense

et aveugle

sa respiration déchire un passage

libére ses larmes incandescentes

ses laves brûlantes

incendiaires

Il ne

Sait pas qu'il tue

il faut bien qu'il

Vive …