Retour sur la lutte anti-spam et perspectives d’avenir

Publié le 25 avril 2011 par Capmarketer
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Face au grand nombre de courriers indésirables circulant dans le monde, il a bien fallu réagir ! C’est ainsi que les pratiques de filtrage et la notion de délivrabilité sont apparues et se sont développées dans la chaîne de l’e-mail marketing depuis désormais une quinzaine d’années. L’impact est grand sur l’aboutissement des messages en boîte de réception et les annonceurs doivent désormais redoubler d’efforts pour ne pas voir leurs messages assimilés à du courrier indésirable. Afin de mieux comprendre comment la lutte anti-spam est devenue une réelle bataille pour les FAI, en voici un court historique.

Les FAI améliorent leurs techniques de lutte anti-spam de jours en jours.

Avant le milieu des années 90 : L’envoi massif de plusieurs e-mails identiques à des internautes ne les ayant pas sollicités n’est pas encore considéré comme un problème majeur.

Milieu des années 90 à 2001 : Les messages envoyés massivement à l’aveuglette deviennent une complication pour les FAI. Les règles de filtrage apparaissent (ainsi que le blacklistage) mais entraînent également de nombreux faux positifs (e-mails légitimes qui sont à tord considérés comme indésirables).

2001 à 2005 : Période de « bombardement » massif d’e-mails non sollicités. Les FAI créent des systèmes de calcul de réputation des adresses IP et des listes blanches internes dans le but de réduire les faux positifs. L’hameçonnage (« phishing » en anglais) apparait également. Cela consiste à tromper l’internaute en usurpant l’identité d’un expéditeur connu dans un but malveillant. Cela peut être par exemple un message se faisant passer pour celui de la banque de l’internaute visant ainsi à récupérer ses codes bancaires et mots de passe.

2005 à 2009 : Les pratiques de spamming sont à leur apogée et se modernisent à grande vitesse. Les systèmes de calcul de réputation des adresses IP sont combinés aux systèmes de filtrage. Les normes d’authentification (SPF et DKIM) se développent et commencent à être utilisées avec succès par les FAI.

2009 à aujourd’hui : Les courriers indésirables sont moins nombreux à arriver dans les boîtes de réception et se trouvent soit bloqués au niveau des serveurs des FAI soit redirigés vers les boîtes à spam. Ce désengorgement relatif des messageries est principalement lié aux mesures prises par les FAI pour vérifier l’identité des expéditeurs : systèmes de calcul de réputation des noms de domaine, des adresses IP et des URL.

Et demain ? La tendance actuelle concerne les « GrayMail » : les e-mails auxquels les internautes ont souscrits mais qu’ils n’ouvrent pas, par manque d’intérêt par exemple. Les webmails commencent d’ailleurs à développer des « listes secondaires » ou « listes grises » comme Hotmail et son « balai virtuel » (fonction « Sweep »). On peut donc s’attendre à voir se généraliser ce type de fonction.

D’une manière générale, de nombreux efforts restent à faire pour endiguer le phénomène car le pourcentage de courriels dans le monde identifiés comme abusifs est toujours supérieur à 95% ! Si ces abus sont théoriquement connus, leur volume ne baisse pas, que cela soit en termes de mails illégitimes, de spam, de virus, d’attaques ou d’usurpations d’identité. Un fléau qui coûte également très cher, à tel point qu’il est considéré aujourd’hui comme un souci de sécurité internationale majeur par les instances gouvernementales.

Cliquez ici pour retrouver l’intégralité de cet article en anglais sur le blog Email Insider du site MediaPost (13/04/2011)
Article repris du blog EMM-Actu de la société Dolist.net, spécialiste de l’e-mail marketing