Fill the Blank With Your Own Emptiness [Wagram]
Mars 2011
Le Prince Miiaou, je connais depuis l'année dernière. J'avais adoré l'excentrisme de son deuxième album Safety First. Elle est française, se prénomme Maud-Élisa et s'est longtemps nourrie de rock mélancolique, surtout alternatif et post-rock. C'est d'ailleurs de là qu'elle tire ses grandes montées en puissance, qui sont très récurrentes et qui font toujours leur effet ; même si tu assailles le potentiomètre en serrant les dents. Le titre, Fill the Blank With Your Own Emptiness, ce n'est pas à cause d'un quelconque vide existentiel. Elle n'avait simplement aucune inspiration, les textes ne venaient pas. Quand elle explique que sa musique est désormais plus un métier qu'une catharsis, on en comprend mieux la raison. Ce n'est pas pour autant que c'est pourri. Ce disque est bien agréable. J'ai tendance à rester fixé sur I Don't Know My Name et Fill the Blank With Your Own Emptiness (Part 2) ; leurs douces introductions sont d'une beauté dramatique. Il est toujours difficile d'avoir une chanson préférée, avec Le Prince Miiaou, peut-être parce que son procédé de composition relève du chaos. On voit passer un bon nombre d'instruments ; il est donc difficile de comparer les titres, de les classer par mélodicité, par degré de sex appeal. Ce qui est sûr, c'est qu'ils regorgent de folie musicale et d'émotion subtile. Miiaou ♥♫♪