Forêt, marécage et plage [4]

Publié le 28 avril 2011 par Zappeuse

Lorsqu’on sort de la forêt et que l’on se retrouve sur la plage, une légère brume et un petit air frais nous attendent. Le paysage est ouaté, les lumières très douces, ce qui n’empêche pas certaines pratiques sportives à cette heure de basse mer. Nous apprécions au passage qu’aucun sport mécanique, donc bruyant et polluant, ne se soit emparé du lieu.

Il y a moins de pêcheurs que la veille, mais il est vrai que, le soleil jouant à cache-cache, les conditions de trempette sont plus délicates. Cela dit, un tel sport vaut le coup : nous avons vu, samedi, un pêcheur remonter un bar faisant largement la maille (c’est-à-dire la taille réglementaire pour pouvoir être pêché, en l’occurrence 36 cm pour cette espèce). Les cavaliers, sur le haut de la dune, ont tout de même l’air plus détendu.

Il n’y a pas foule sur cette plage. En dehors de l’accès traditionnel, cette Grande Plage de St-Trojan ne peut servir de zone de bronzette qu’après une longue marche à pied, dans le sable sous le cagnard ou en sous-bois (mais dans le sable aussi). Cela décourage souvent le baigneur ordinaire, qui veut vite vite poser sa serviette et sa bouée canard, sans crapahuter dans la forêt pas très profonde où on entend le coucou. Si, vers le sud, on distingue un nombre non négligeable d’humains dans leur version « en balade », c’est uniquement parce-qu’ils sont à proximité du petit train de St-Trojan, un vieux truc très sympa, qui bringuebale sur de vrais rails, et qui, depuis l’été dernier, fait tourner ses moteurs avec l’huile récupérée dans les restos de l’île. C’est pas écolo, ça ?

(à suivre)