Et mourir cet amour. Pourquoi va-t-elle lâcher le trapèze ? Ce serait trop en dire. Reste que le souffle effroyable de cette chute condamne notre trio au bannissement. Réclusion à perpétuité aux marges des enfers, dans ces limbes qui accueillent ces « trois cœurs collés ensemble ». Là, ils continueront à vouer un culte à leur Vénus. Pas seulement pour payer leur dette, mais pour ne pas disparaître. L’énoncé de l’histoire suffirait presque à dire toute la poésie qui naît de la lecture de ces ’Reliques’. Cela serait injuste pour le style merveilleux de Jeanne Benameur qui, dans une économie de mots, laisse flotter une incroyable grâce. Miracle d’une écriture à l’os.
François AUBEL