Le salon du livre ancien du Grand Palais: un bilan à chaud

Par Hugues
Amis Bibliophiles bonjour,La grand messe est terminée pour moi, puisque je suis de retour à Lyon après deux jours passés au salon du livre ancien du Grand Palais. Que dire de ce 4ème opus? Une merveille. Le lieu est évidemment sublime, les stands bien achalandés, la compagnie excellente et je l'espère pour nos amis libraires le commerce florissant. On sent que l'événement a trouvé son rythme de croisière. L'organisation est parfaite, on peut "bibliophiler" en musique grâce à un agréable orchestre, découvrir une exposition de la bibliothèque Doucet, flâner sur le stand des livres proposés à moins de 150 euros par les libraires ou sur son cousin "politiquement incorrect" qui rassemble également des ouvrages curieux proposés par certains des libraires présents. Chacun peut trouver son bonheur, des manuscrits médiévaux à la bibliophilie contemporaine. Globalement, mais vous allez me dire que c'est une évidence et vous aurez raison, j'ai trouvé l'offre vraiment très attractive. Pour autant, c'est la première fois que je rentre bredouille de ce salon. Je n'ai en effet pas croisé ce fameux livre auquel il aurait été impossible de résister, et qui serait également rentré dans le budget que j'avais prévu de consacrer au salon. Pas de regret, j'ai noué quelques contacts intéressants avec des libraires, notamment sur des livres qu'ils ne présentaient pas.Mes coups de coeur, mais c'est très subjectif, vont vers les stands Sourget, Coulet, Saunier, Lamort, Yvinec, Cambon, Bertran, Veyssière et Prévost... mais chaque stand vaut naturellement une petite visite et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait puisque je suis finalement resté une douzaine d'heures en tout dans les travées du salon.Comme d'habitude, la manipulation (même si on frémit un peu en pensant au nombre de fois qu'un ouvrage va être manipulé sur les 3 jours) est toujours riche d'enseignements, sur un auteur, un relieur, une technique. Une exemple parmi d'autres, j'ai découvert les reliures écossaises aux points de couleur rouge et vert, que je ne connaissais pas.Quelques nouveautés? J'ai été frappé par le nombre de personnes utilisant les nouvelles technologies dans les travées, qui pour photographier discrètement un ouvrage exposé, qui pour consulter en temps réel le prix d'un ouvrage sur addall ou vialibri (pour l'anecdote, j'ai même vu un libraire le faire sous mes yeux, sur le stand d'un confrère). En levant les yeux, on constate également que la parité est loin d'être atteinte en matière de bibliophilie, le bibliophile moyen semblant être un homme d'âge mûr. Le seul côté positif comme le disait un lecteur du blog, est que cela augure de nombreuses et passionnantes ventes pour les plus résistants d'entre nous!De belles rencontres enfin, puisque j'ai croisé de nombreux bibliophiles et libraires qui lisent ces lignes de M. Veyssière par exemple à Hugues (homonyme, la reliure de Le Gason ne m'a pas fait perdre la raison), Rémi, Bernard, Jean, Gilles, Lauverjat, Frédérick, Erick, Ugo, Bertrand, Nicolas, Eric, Valérie, Daniel, Luca, Thérèse, Textor... et je vais forcément oublier quelqu'un.... Comme prévu, nous nous sommes retrouvé vendredi soir pour un dîner très agréable. Nous étions 18 si je me souviens bien, ce qui pose déjà un problème de place, d'organisation et de configuration des tables que j'ai bien l'intention de résoudre d'ici à Saint-Sulpice.Un bémol en ce qui concerne le Salon. C'est très personnel, mais après avoir marché 3 ou 4 heures dans les allées, j'aurais apprécié de pouvoir me (re)poser dans un endroit calme et confortable pendant quelques minutes. Les buvettes existent, certes, mais le nombre de places assises est vraiment trop limité. Amis du SLAM, si vous me lisez.... pensez-y mais en tout cas toutes mes félicitations pour cette édition, très réussie à mon sens. Pas d'achat sur place pour moi, mais quelques contacts approfondis qui vont potentiellement porter leurs fruits dans les semaines qui viennent.... sinon je me consolerai avec les deux ou trois belles ventes à venir, notamment Alde la semaine prochaine, comme me l'a conseillé justement Erick.Nous sommes samedi, le salon est encore ouvert demain. Si vous ne vous y êtes pas encore rendus, il faut absolument faire le déplacement. HP.S.: Jean-Paul, je suis bien sûr triste que tu n'aies pas pu nous rejoindre finalement... même si tu aurais très certainement ressenti la même chose que moi: travées pleines, file d'attente à l'entrée... centaines, milliers de bibliophiles. Le contraste est saisissant (et un peu amer) quand on sait combien sont prêts à dépenser 42 euros pour une revue (oui, je sais, je rabâche... mais ça a du mal à passer :)