Dans la jungle terrible jungle

Publié le 30 avril 2011 par Melaniepiqpiq

...je suis allée faire une petite escapade de 3 jours, me soustrayant à la tentation des marchés. J’étais en manque de calme et de nature à Chiang Mai et avais envie de socialiser un peu (les 2 choses vous paraissent contradictoires ? Pas à moi), alors je me suis inscrite à un présomptueux „adventure jungle trekking“de 3 jours dans le parc national de Don Inthanon, me disant qu'à part 1200 baths (30 euros) je n'avais pas grand-chose à perdre.
Je n'ai pas été trop déçue. Je n'avais pas réservé le tour grande sensation avec le white water rafting et la visite aux „Karen Long Neck“ (vous savez, ces tribus où les femmes s'allongent le cou avec des cercles en métal) (pour se protéger contre les tigres, à l'origine!) dans l'espoir de me retrouver dans un groupe pas trop grand ni trop jeune, la taille maximale étant de 12 personnes. Bingo.
Je suis tombée sur un petit groupe sympathique, 2 petits couples d'Anglais vers la trentaine (un hasard, ils ne se connaissaient pas avant). Qui m'ont confirmé ce que je pensais: qu'est-ce que ça picole, un Rosbif.
Nous avons fait des kilomètres dans une végétation luxuriante,

où se perdaient des villages isolés

Roald Dahl serait-il venu ici pour trouver l'inspiration ?
risquant parfois notre vie (voire plus)
on ne nous a épargné que les sauts de Tarzan en lianes (qui ne manquaient pourtant pas)
Heureusement que notre excellent guide était là avec son bâton pour nous protéger contre les créatures bizarres dont nous avons croisé le chemin...



un véritable monstre, bientôt 30 centimètres d'envergure

rampe-serpent d'un escalier menant à un joli temple. Regardez bien le chapeau une dernière fois car j'allais le perdre peu après.
Par chance, le tempo n’était pas trop soutenu, parce que moi, dès que ça monte... ya plus personne, surtout quand on ne me promet pas de glace à l’arrivée et qu'il fait chaud.
Voilà ce qui nous attendait à l’arrivée le premier soir, d'ailleurs.
Un panorama qui vaut toutes les glaces du monde
L’hébergement était « à la rustique »,
notre dortoir
pas d'eau courante ni d'électricité (par contre, les portables captaient ! Presque absurde).
Nous avons passé nos 2 soirées à boire des bières (pas tous au même débit...) en jouant au Shithead (jeu de cartes dont j'ai maîtrisé les règles au bout de la 5e partie, c'est pour vous dire si c’était élémentaire) à la lueur d'un feu de bois, bref, la dolce vita à la thaï ;
Le toit était en feuilles de bananier, tout comme l'emballage de notre lunch. En arrière-plan : la douche.
Ça, c’était le camp du deuxième soir
juste à coté d'un champ d'arbres à papayes (si je ne me trompe pas)
Sinon... je pensais naïvement que Songkran, c'était enfin terminé... que nenni, quand il n'y en a plus, il y en a encore
Les cascades c'est bien joli...

Mais ça mouille !! (gentiment)

On a même pu se baigner dans certaines...
Dans un registre plus violent, on s'est pris la saucée du siècle pendant notre rando du 2e jour, quelque chose de bien... Sur le bord de la route, des autochtones s'abritaient sous des éléphants... (malheureusement j'ai pas pu dégainer mon appareil non waterproof) C'est ce qu'on appelle faire avec les moyens du bord. On a risqué notre vie en marchant sur d’étroits chemin glissants au bord de precipices (d'au moins 1,50m de profondeur), on a descendu des torrents de boue... Moi, exagérer ? Peut-être, mais le résultat est la : j'ai terminé la descente sur les fesses. Mon pantalon sent le jambon fumé maintenant (lavé et séché au feu de bois le soir même), et mon beau chapeau rose est perdu à jamais dans la boueuse jungle thaïlandaise...
Je reviens à Songkran:
Lors de notre promenade à dos d’éléphant, on est tombé sur un spécimen enrhumé (ou blagueur?) qui n’arrêtait pas de nous asperger avec sa trompe d'un liquide non identifié dont on préférait penser que c’était de l'eau. Il faut dire qu'on était à 3 dessus alors que le siège était prévu pour 2. Le pauvre Owen, assis à même le cou de la pauvre bête qui lui donnait de furieux coups d'oreilles sur les jambes, n'en menait pas large.
on se marrait, mais on aurait moins fait les malignes à sa place...
pause boisson (et arrosage, accessoirement)
Bref...si c’était à refaire, je ne sais pas si je réitérerais l’expérience. Pas dans ces conditions en tout cas, les pauvres bêtes m'ayant vraiment semble exploitées pour qu'un maximum de touristes couillons (moi, par exemple) puissent dire fièrement en rentrant : « j'ai fait de l’éléphant ! »
Saucée Numéro 3: après la visite aux éléphants, descente d'une rivière en « bambou rafting »: les rives étaient bondées d'autochtones (c’était le premier jour des vacances scolaires) qui se faisaient une joie de nous asperger. Certains sont même allés jusqu’à nous verser des seaux d'eau glacée sur les épaules!
photo souvenir dont le meilleur est quand même le cadre...
Bref... une fois de plus, je suis rentrée trempée comme une souche.
Mais une fois de plus, je suis rentrée contente.