Flambée du prix du logement : Paris poursuit son échappée solitaire !

Publié le 29 avril 2011 par Delanopolis
Comme le Delanopolis fut longtemps le seul à l'expliquer, la politique municipale attise la hausse des prix parisiens et explique l'écart croissant entre ceux-ci et les chiffres observés en banlieue et en province. Les dernières statistiques notariales confirment ce diagnostic. Récemment encore, nous rappellions comment, par l'effet conjoint d'une raréfaction de la construction voulue par la mairie et des préemptions dans le bâti ancien à des fins clientélistes, Delanoë et sa bande avaient contribué à aggraver la crise immobilière parisienne.

Les derniers chiffres de la Chambre des notaires le confirment.

Selon elle, le mouvement de forte hausse des prix des logements anciens à Paris va se poursuivre et le cap des 8.000 euros/m2 en moyenne devrait être atteint à la fin juin. Avec un prix moyen de 7.330 euros/m2 au 4e trimestre 2010, soit une forte hausse de 17,5% sur un an pour les appartements anciens, Paris intra-muros avait établi un nouveau record. Pour la période allant de décembre 2010- à évrier 2011, par rapport à la période décembre 2009-février 2010, la hausse atteint en moyenne 12,8% pour l'ensemble de l'Ile-de-France mais 18,7 % dans les 20 arrondissements de la capitale (7.580 euros/m2 en moyenne).

Par comparaison, l'augmentation n'est que de 13,1% dans la "petite couronne" (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et seulement de 7,4% dans la "grande couronne" (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise).

Effet particulièrement pervers, cette hausse alimente les caisses de la ville via les droits de mutation. La mairie peut donc s'entêter dans sa néfaste politique. A ceci près que les choses commencent à se gripper du côté du nombre de transactions. En hausse de 7% en Ile-de-France (39.200 ventes au total), elles ne progressent que de 1% à Paris.

On approche bientôt de la paralysie du marché, que Delanoë voudrait d'ailleurs achever en empêchant les propriétaires d'augmenter les loyers même en cas de re-location. Une mesure dirigiste et bureaucratique qui n'a jamais fonctionné à Paris.

Bref, le fiasco est total.