De la difficulté d'établir un calendrier international

Publié le 01 mai 2011 par Jeanpaulbrouchon

Après l’intense activité observée au cours des mois de mars et avril par la plupart des vedettes du peloton international, la semaine qui vient de s’écouler est apparue un peu tristounette. Le Tour de Romandie n’a plus son prestige d’antan, le Tour de Turquie doit encore faire ses preuves avant de devenir une grande épreuve même si les efforts actuels des organisateurs sont louables. Quant à l’espagnol Tour des Asturies, il est resté ce qu’il est depuis sa création, une épreuve pour les Espagnols.
Depuis quelques années, on observe à cette époque de la saison le même phénomène. Les coureurs qui sont sur le pont depuis le début de la saison ont besoin de repos. Ils ont, en règle générale, pris une semaine de vacances sans trop toucher au vélo avant de partir pour de longs stages en altitude ou sur les étapes que leur Etat-major a jugé importantes dans le cadre du futur Tour de France. C’est le cas pour l’étape contre la montre par équipes et pour les grandes étapes de montagne. D’autres ont déjà l’esprit tourné vers le Tour d’Italie dont le départ sera donné à la fin de la semaine. Les derniers, enfin, qui n’ont pas eu un début de saison trop chargé, vont pouvoir participer aux nombreuses épreuves par étapes d’une semaine afin d’acquérir, si ce n’est déjà fait, leur sélection définitive pour le Tour de France, ou plus tard dans la saison, le Tour d’Espagne.
Le calendrier cycliste est comme le menu d’un restaurant.
Chacun est libre de choisir le plat qui lui convient, mais il arrive que parfois
certaines denrées manquent et certains plats disparaissent de la carte. C’est le cas par exemple du Tour de Romandie. Jadis, c’était une épreuve point de passage obligé avant le Giro. On disait alors que le vainqueur du Giro devait absolument participer au Tour de Romandie pour espérer faire un bon Giro. Ce fut le cas en particulier de Bernard Hinault, de Charly Mottet qui gagnèrent cette épreuve avant de se couvrir de gloire sur les routes du Giro. Enfin, des changements d’orientation peuvent entraîner de profondes modifications dans le fonctionnement des épreuves. Exemple : au Tour de Romandie, la société " McCormack " qui tirait les ficelles ne voulait entendre parler que de gain avec cette épreuve et n’organisait des étapes qui, partant d’une ville, arrivaient dans la même ville. Un peu comme un critérium. Depuis peu, " McCormack " a été exclue au profit d’une fondation dont le but est de faire découvrir la beauté de l’intégralité des paysages romands. Un ancien coureur et ancien commentateur à la Télévision Suisse Romande, Richard Chassot, est le nouveau patron de l’épreuve. Il vient de réussir son coup. Les trois premiers du Tour de Romandie ont pour nom : Cadel Evans, Tony Martin et Alexandre Vinokourov.

Jean-Paul