José LE MOIGNE (Martinique).

Par Ananda

SILENCES

Ni

la faillite collective

des morsures de l’automne

Ni

l’enracinement des mots

dans la poussière du volcan

Ni

l’insolente meurtrissure

du soc de l’araire

Ni

la pluie étirant ses volutes

dans un frisson d’écume

Ni

le printemps guindé

dans sa housse d’orties

Ni

l’insolence reine

des ruisseaux libérés

Ni

la mort paradant

en robe de coutil

Ni

la brûlure secrète

des jours désenchantés

ne pourront apaiser

l’intimité tragique

des silences reclus