Laurent Gbagbo "J'insiste (sur la nécessité) qu'il y ait la résurrection économique et sécuritaire"

Publié le 02 mai 2011 par Africahit
Laurent Gbagbo, capturé le 11 avril dernier, a déclaré lundi à ses partisans que la relance de l'économie ivoirienne et le rétablissement de la sécurité devaient l'emporter sur les querelles politiques.

Les membres du groupe dit des Elders (Anciens) Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, sont arrivés lundi matin à Korhogo, dans le nord de la Côte d`Ivoire, pour rencontrer le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée (Getty Images)

Lors d'une conférence de presse organisée à Korhogo, ville du Nord où il a été placé en résidence surveillée après sa capture à Abidjan, l'ex-président a souligné qu'avant de reparler de politique, il fallait d'abord remettre en état l'économie et la sécurité de la Côte d'Ivoire.

"J'insiste (sur la nécessité) qu'il y ait la résurrection économique et sécuritaire. Et après on devra parler de politique", a-t-il dit.

En refusant de concéder sa défaite au second tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre, Laurent Gbagbo a tenté - et perdu - un bras de fer avec le camp d'Alassane Ouattara, reconnu vainqueur par l'Onu et appuyé par la quasi-totalité de la communauté internationale.

La crise post-électorale a débouché sur une situation de guerre civile dans Abidjan, qui s'est achevée par la capture du président sortant. Mais ses partisans, certains armés, ont poursuivi leur lutte contre les forces gouvernementales dans certains quartiers de la capitale économique du pays.

Annan, Tutu et Robinson rendent visite à Gbagbo à Korhogo
Les membres du groupe dit des Elders (Anciens) Kofi Annan, Desmond Tutu et Mary Robinson, sont arrivés lundi matin à Korhogo, dans le nord de la Côte d`Ivoire, pour rencontrer le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, placé en résidence surveillée.

Les mois de blocage politique ont eu également de fortes répercussions sur l'économie du premier pays producteur mondial de cacao, dont les exportations ont été gelées de la fin janvier jusqu'à très récemment.

"Nous sommes très, très contents que l'ancien président veuille voir son pays retourner à la normalité", s'est félicité l'archevêque sud-africain Desmond Tutu, membre d'une délégation d'anciens hauts responsables de la planète qui ont rencontré Gbagbo dans sa résidence surveillée.

Ange Aboa, Henri-Pierre André pour le service français