L’idée était simple, il suffisait d’y penser : devenir consultant en voyages, et ainsi mettre en relation les clients et les tour operateurs. Pour réussir cependant, il a fallu affiner le projet, et se tourner de plus en plus vers une clientèle exigeante et demandeuse de voyages sur mesure originaux et haut de gamme. Il a fallu aussi que j’apprenne, encore et toujours, que je me documente, que je m’intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin au monde du voyage.
Ma sensibilité personnelle pour l’univers du luxe m’a poussée à décliner des offres raffinées, et j’ai aujourd’hui un panel de 1000 clients environ qui me consultent souvent ou occasionnellement. Ces clients n’aiment pas passer des heures sur internet pour trouver un voyage. Ils n’aiment pas non plus pousser la porte d’une agence de voyages, car ils ont souvent le sentiment d’être mal conseillés et n’arrivent pas à nouer de lien complice avec leur interlocuteur. Ces clients, donc, aiment bien m’appeler par mon prénom, plaisanter, m’envoyer une demande de devis à 22h, et me dire « je veux la même chose qu’à Marrakech, mais en Laponie ». Une relation de confiance s’est installée.
Vous l’avez compris, je ne suis pas agent de voyages et je ne prétends pas l’être. Je ne monte pas de voyages, je me contente de bien cerner la demande de mes clients, de solliciter les tour operateurs en qui j’ai confiance, et de leur demander un devis adapté. Si le client souhaite réserver, je le mets en relation avec le tour operateur qui lui vend directement le voyage. Tout simplement. Enfin, ça semble facile présenté comme ça, mais le savoir-faire que j’ai développé ces dernières années ne m’est pas venu par l’opération du Saint Esprit… A mes débuts, je vendais des prestations bien plus basiques, évidemment.
Une petite anecdote pour vous faire sourire ? La première année, lorsqu’un client m’appelait, je n’osais pas décrocher le téléphone. J’attendais qu’il laisse un message pour le rappeler, après m’être sérieusement documentée sur sa demande. Enfin, elle est loin cette époque, je vous rassure : maintenant, je décroche de la main droite, pendant que je finis de rédiger un mail de la main gauche (eh oui, je suis gauchère) ;-)