Stargate Universe – Episode 2.19

Publié le 03 mai 2011 par Speedu

Blockade

Saison 2, Episode 19 sur 20
Diffusion vo: SyFy – 2 mai 2011

Le Destiny est bloqué par les drones près des soleils pouvant recharger les batteries du vaisseau. L’équipage décide alors de prendre de gros risques afin de refaire le plein.

Ils n’ont trop pas de chance nos rescapés du Destiny. Sérieusement, je les plains. 2 ans qu’ils se trimballent les mêmes fringues, et plus en temps de la série. Et voilà qu’ils arrivent à avoir de nouveaux vêtements dont ils ne pourront profiter qu’un épisode, l’ultime épisode avant l’annulation de la série. Ce n’est vraiment pas de chance pour eux.

L’épisode est marqué par pleins de petits détails comme cela, des petites touches d’humour, volontaires ou non. Et cela a fait assez souvent mouche sur moi, comme lorsqu’ils comparent la ville dévastée à Pittsburg ou qu’ils pensent être au Canada vu qu’il n’y a pas de magasins vendant des armes. Bon, c’est sûr qu’il faut un peu de culture américaine pour comprendre ses vannes mais quand on l’a, c’est drôle, je vous l’assure.
Sinon, dans l’involontaire qui m’a bien fait rire, c’est Camille qui demande à être assise. On peut la compendre la pauvre. Elle se remet à marcher ces derniers temps alors qu’elle a passé toute la saison 1 le cul sur une caisse. Elle n’est plus habituée la pauvre. Et rire de cela failli me faire rater la blague Star Trek de Young. Je m’en serais voulu. Captain Kirk forever ! William Shatner président !

Sinon, du coté de l’histoire, l’épisode instaure bien les drones comme de super méchants. Il faut dire que jusque là, c’était moyen quand même cet ennemi. Mais cet épisode parvient à les rendre inquiètant. Déjà, parce qu’ils développent une forme d’intelligence, ou tout du moins d’analyse logique, anticipant les mouvements du Destiny et rendant du coup la manoeuvre de nos rescapés à présent inutiles, les drones s’adaptant à la possibilité que le Destiny aille se recharger dans d’autres étoiles que celles initialement prévues.
Ensuite, on se rend mieux compte de leur implacabilité avec la planète Pittsburg. Il ne reste plus rien et des drones continuent à surveiller la planète, au cas où certains survivants seraient encore là. Pas de pitié, pas de prisonniers, que des morts. Ils apparaissent du coup beaucoup plus méchants à mes yeux. Aucune négociation, aucun échappatoire n’est pas possible. Ils sont donc implacables, intelligents et persistants. La série se dote enfin d’un ennemi à la hauteur de l’enjeu. Un ennemi qui remet en cause véritablement la survie de l’équipage, un ennemi impressionant et imposant comme le dernier plan sur la planète le prouve. Cela rend l’expédition du Destiny bien plus périlleuse et permet d’orienter les intrigues sur autre chose que la dernière manigance de l’un ou le dernier coup de coeur de l’autre.

De plus, les drones ne sont pas facilement destructibles, en plus d’être insistants. Les scènes dans la rue sont d’ailleurs assez excellentes de ce point de vue. La pression monte et j’ai assez vite oublié le ridicule du design des drones pour me laisser prendre dans la tension. Qui du groupe de Scott ou Greer va être repéré ? Comment vont-ils s’en sortir ? C’est efficace et le seul regret et que la tension s’avère trop souvent coupée par des changements de plans pour voir comment les choses avancent ailleurs. Et sans vouloir être vexant pour le groupe de Camille, c’était nul chez eux. Il faut dire qu’ils n’étaient pas aidé par le gros con bourrin stéréotypé non plus. Plutôt que de le voir faire son gros con bourrin, on aurait pu rester sur Scott et Greer afin de faire monter encore plus la pression chez eux. Le seul bon moment de l’intrigue de l’usine reste avec Vanessa « Gros seins » James qui est au sommet de la coolitude avec son coup de poing dans la gueule du gros con puis sa volonté de se sacrifier en attirant le drone loin des autres. Quelle classe cette Vanessa quand même.

Et si cela marche, c’est parce que justement, c’est Vanessa. Ou plutôt un personnage « secondaire » de la série. J’ai développé un vrai attachement pour eux et ils me donnent envie de les voir survivre. Du coup, toute l’intrigue sur le Destiny avec Park est très efficace et fonctionne à plein, parce que c’est Park. Si c’était Rush, Chloé, Scott ou Young à sa place dans le dôme hydroponique, j’en aurais rien eu à carrer quoi. Là, c’est le contraire et l’épisode joue d’ailleurs assez bien avec les lcichés du genre qui annonçaient qu’elle allait être en difficulté. On s’y attendait tous et le verrouillage du dôme n’est pas une surprise du coup. Mais ces clichés permettent de faire monter la sauce au début et à partir de cette fermeture, la tension peut monter. Je n’ai pu m’empécher de m’inquièter pour elle et même si je connais la règle de la Stargate Immortality qui fait que personne d’importance, même mineure, ne meurt dans la franchise, je me suis laissé happé et j’y ai cru. J’ai cru à une mort super cruelle, brûlée vive et expédié dans l’espace. J’imaginais même presque la voir dériver dans l’espace, encore vivante, souffrant le martyre pendant que le destiny se barrait.

Malheureusement, comme pour la planète avec Greer et Scott, la tension ne peut s’avérer vraiment effective par le montage qui casse sans arrêt la montée de tension en allant voir ailleurs ce qui se passe. C’est le problème de l’épisode et c’est dommage d’avoir limiter l’intensité des deux histoires à tension comme ça.

Bref, 8/10

Je vais finir par regretter Stargate Universe qui trouve enfin des épisodes potables, voire même intéressants sur la fin. Dommage, vraiment dommage de ne pas avoir offert ce type d’épisodes, plus proches de l’esprit Stargate beaucoup plus tôt dans la série, genre à la fin de la saison 1 au lieu de la fin de saison 2, et donc de la série.