Kyoto dominant, Osaka dominé ?

Publié le 06 février 2008 par Thomas Bertrand

Les rythmes sont différents et je n'y peux rien. Monter dans le métro à a gare de Kyoto, ce n'est plus prendre la ligne Midosuji à la gare d'Osaka. Dans les deux, le matin, il y a du monde. Forcément plus dans la 2e ville du Japon que dans l'ancienne capitale. Mais les discours et le débit des voix enregistrées sont tellement différents. Il n'y a pas de wagon réservé aux femmes à Kyoto et personne ne dit entre chaque arrêt, que pelotter les minettes, c'est un crime. Est-ce que les gens le savent ici et pas là bas ?

Il y a du bon dans Osaka, des bons restaurants aussi. Mais alors qu'un bon côté apparaît, vlan ! Une affiche vient tout foutre en l'air, comme celle-ci dessus, proposant enfin aux hommes de devenir de bons mâles, en allant acheter ce qu'il faut au nouveau centre commercial Hankyu d'Umeda. Le consumérisme nippon peut souvent être navrant et tellement contraire à ce qui s'est construit dans l'ancienne capitale pendant des siècles.

A Kyoto, on ne lésine pas sur le culte du beau. Si j'étais mauvaise langue, je dirai qu'une telle Ferrari serait conduite à Osaka par un type louche avec des tatouages. Ci-dessus, à Demachiyanagi, près de l'Université de Kyodai, elle appartient à un gars qui a la classe et qui n'a pas besoin d'aller au nouveau Hankyu for men d'Umeda. Kyoto a donc un côté «le-tout-Paris»; avec ses nombreux artistes et créateur de beau qui fait peut-être monter la tête... Jusqu'à mépriser Osaka et ses barres de béton même pas bien isolées ?

En même temps, à Kyoto, on peut aussi manger pour 4,4€ (hier) ou 4,8€ comme ce midi. C'est très bon, beau dans le premier cas et pourtant ça ne mange pas de pain. FInalement, faire du beau avec pas grand chose et pour rien, la voilà la prouesse.