[Nouvel Ordre Mondial] Opération Psychologique : Manuel de survie – AgoraVox le média citoyen

Publié le 06 mai 2011 par Yes

Le déferlement médiatique autour de la liquidation de ben Laden est symptomatique du fonctionnement des médias contemporains, qui sont le terrain de bataille d’une guerre d’influence menée avec méthode et efficacité

La Maison blanche a redressé son image de façon éclatante. Mais le citoyen ne se rend pas toujours compte de la complexité de la stratégie qu’il y a derrière ces mises en scènes médiatiques.

Sun Tzu

La manipulation psychologique a sans doute été pratiquée depuis la nuit des temps. Sun Tzu y consacre une part non négligeable de sont Art de la guerre ecrit au 5e siècle av JC.

Cependant c’est en 1945 que sa forme moderne, dénommée Psychological Operations (PsyOps) a été conceptualisée par un officier de marine américain, Ellis M. Zacharias.

Ellis M. Zacharias

Un tournant décisif est arrivé en 1990 quand les PSYOPS sont devenues l’élément clef de la « Révolution dans les Affaires Militaires » qui a restructuré la doctrine des USA suite à la chute de l’URSS. L’une des grande nouveautés est que l’usage des PsyOps, autrefois prioritairement orientées vers l’ennemi, devenait une arme tout autant destinée aux opinions amies, voire prioritairement destinée à elles. Le Vietnam était passé par là et les Pentagone avait réalisé qu’aucune politique ne pouvait aboutir si elle rencontrait une obstruction massive dans l’opinion publique de son propre camp.

Le Pentagone entrevoit alors la possibilité de généraliser le « mind control » à toutes les populations du monde et de le pratiquer de façon permanente et non uniquement en période de conflit. Un procédé qui permettrait de préparer les mentalités en prévision du déroulement d’un agenda politique permettant rien de moins que de changer l’ordre mondial.

Evidemment, la pratique d’opération psychologiques envers des populations amies ne peut être reconnue officiellement sous peine, évidemment, de soulever une protestation qui ruinerait tout effort de manipulation.

C’est ce qui est survenu par maladresse en 2002 : l’Office of Strategic Influence (OSI), Bureau d’Influence Stratégique a naïvement laissé savoir qu’il serait amené à mentir aux alliés des Américains dans le but de « vendre la guerre » aux opinions et aux élites.

Aussitôt, l’OSI a été fermé et officiellement n’a jamais été remplacé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Office…

Seuls restent les très officiels Office of Global Communication dépendant de la Maison Blanche et un sous-secrétariat d’État dit à la « diplomatie publique » dépendant de l’United States Information Agency.

Ce terme de « diplomatie publique » recouvre des activités visant par exemple à faire aimer les USA de l’opinion arabe. Pour ce faire, elle contrôle directement un certain nombre de médias en langue arabe : les radios comme Sawa et Farda ou la télévision al Hurrah.

Mais il serait illusoire de croire que ces pratiques se limitent aux pays arabes.

Les méthodes de contrôle des opinions utilisées naguère dans les situations de guerre sont devenues aujourd’hui des structures permanentes d’influence au service d’un agenda politique précis.

Un système très complexe qui repose sur tout un ensemble de techniques appelées « Information Warfare ».

Pour n’en citer que quelques-unes :

Montage de « think-tank » destinés à coacher les intellectuels,
Création ou prise de contrôle de médias,
Création ou contrôle d’agences de com afin de contrôler le marché de la com politique,

La manipulation des faits afin de manipulation psychologique a cependant un effet qu’on ne peut empêcher complètement : il est générateur d’aberrations.

Voici quelques exemples d’aberration :

La chute de la tour n°7 du World Trade Center,
L’explosion du bâtiment 3 de Fukushima,
Le patron du FMI est socialiste,

Vous en trouverez d’autres par pelletées, elles remplissent les colonnes des médias main stream.
Je vous invite à les lister en réaction à cet article, ça sera un exercice salutaire.

Les opinions perçoivent évidemment ces aberrations. Elles se traduisent par une érosion de la confiance envers les élites mais les aberrations finissent par s’estomper.

Si elles ne déclenchent pas les réactions de suspicion qu’elles devraient légitimement produire, c’est qu’il y a plusieurs mécanisme à l’œuvre pour les bloquer :

La résilience ; la négation consciente, la métadésinformation ; le faux faux ; la propagande noire ; la surreprésentation ; la manipulation sémantique, le consensus imposé, l’auto censure ; le bruit ; la stratégie du choc etc.

Je ne m’étendrais pas sur la stratégie du choc, Naomi Klein y a consacré un livre très bien fait en 2007. Je vais expliciter les autres. A chacun de trouver des exemple dans les médias.

Résilience :C’est une des réponses psychologique qu’un individu (ou un groupe) développe face à un choc émotionnel. En gros, c’est la capacité à supporter ce qu’on ne supportait pas avant. La souveraineté des états, l’autodétermination des peuples, le tabou de l’assassinat politique sans procès, ont tous été victimes de l’effet de résilience.

Négation consciente : Elle consiste à rejeter les informations qui nous empêchent de revenir à un état de quiétude supportable. Tout le monde se souvient de la chute des tours jumelles, personne de celle de la tour n° 7.

La tour n°7 du WTC
disparait de nos souvenirs

Pourtant elle a été diffusée à la télévision à un moment où des milliards d’individus étaient rivées à leur poste. Mais elle ne collait pas au discours du consensus imposé. La majorité des gens l’a alors effacé de sa mémoire afin de pouvoir continuer à croire au conte de fées car l’Horrible Réalité (titre du film éponyme de Michael Moore) était trop effrayante.

Michal Moore
recevant son Oscar pour The Awfull Truth

Métadésinformation : Il s’agit de décrédibiliser les discours opposés. Les Serbes, les Palestiniens, la vielle Europe ont été rendu inaudibles par la diabolisation. On accuse de complotisme quiconque s’étonne de la légèreté de l’enquête officiele sur le 11 septembre.

Faux faux : Ca marche comme la fable du berger qui s’amusait à crier au loup. Exemple : le faux faux certificat de naissance d’Obama. Le PDF fourni par la maison blanche pue la manipulation comme des couches de la veille. Les médias alternatifs s’en emparent. Une copie authentique est distribuée aux médias mainstream, ce qui permet de ridiculiser l’alerte lancée par les médias alternatifs et de resserrer les rangs de partisans d’Obama, victimisé en raison de ses origines.

Propagande noire : Elle vise à baisser le moral. Par exemple : « La crise ne peut être résolue par un pays tout seul. Seule l’UE peut protéger nos emplois. », « La crise ne peut être résolue par l’UE toute seule. Seule une Gouvernance Mondiale peut protéger notre système financier de l’effondrement. » La presse y contribue activement en publiant régulièrement des articles sur « Le déclin de la France ».

La surreprésentation :Omniprésence d’un groupe, d’un discours ou d’une polémique afin de réduire le champ de réflexion sur des sujets plus importants. Exemple : l’omniprésidence, le débat sur l’identité nationale, l’expulsion des Roms.

La manipulation sémantique : consiste à introduire des termes creux et neufs (baptisés « éléments de langage ») dans le discours pour désamorcer toute réflexion critique : Développement durable, guerre contre le terrorisme, partenariat public-privé etc.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre…

Le consensus imposé, duquel dérivent le politiquement correct et la pensée unique, consiste à définir les limites des croyances dans lesquelles on s’autorise à penser (comme disait Coluche). Toute personne qui sort du consensus imposé s’expose au bannissement médiatique. C’est l’exact opposé de l’esprit critique.

La peur de perdre son statut et son accès au média pousse à l’auto-censure généralisée.

Le bruit est un concept emprunté au rapport signal/bruit des ingénieurs. Le rapport signal/bruit définit de combien le signal émerge du bruit de fond parasite. Si le signal est trop noyé dans le bruit, il n’est plus perceptible. En matière d’action psychologique, le signal représente les informations pertinentes et le bruit la connerie ambiante. Pour nuire à la perception des infos pertinentes il suffit de généraliser la diffusion de la connerie (club viiip etc)

Voici donc quelques éléments pour mieux comprendre comment fonctionne les manipulations psychologiques des masses.

A ce stade, vous pouvez avaler la pilule bleue ou la pilule rouge.Mais quelle que soit la pilule que vous ingurgiterez, ne vous faites aucune illusion : l’avenir ne sera pas celui que vous pensiez.

Opération Psychologique : Manuel de survie – AgoraVox le média citoyen.