Un derby, deux regards

Publié le 07 mai 2011 par Misterrugby

La der de Lionel Beauxis sous les couleurs du Stade français

PARIS — Le derby francilien, qui se dispute samedi au stade Charléty lors de la 26e et dernière journée de Top 14, ne revêt qu’un enjeu symbolique pour le Stade Français aux ambitions plus éloignées que son voisin du Racing-Métro qui vise, lui, une place en demi-finale.

Depuis l’année dernière, les derbies s’enchaînent mais la situation, elle, n’a guère évolué.

L’an dernier à pareille époque, le Stade Français, 9e (53 pts), abordait la dernière manche du derby 2009-2010 sans espoir de qualification alors que le Racing, frais promu, avait déjà la tête à son match de barrage (6e, 64 pts).

Un an plus tard, les Parisiens sont 10e (49 pts), toujours sans phase finale de Championnat en vue. Les Racingmen, deuxièmes, poursuivent, eux, leur progression avec dans leur viseur une qualification directe en demi-finale. Ils peuvent la sceller à Charléty et s’épargner ainsi un barrage qui leur avait été fatal l’an dernier (défaite 21-17 à Clermont).

En quête de victoire, ces derniers ne laisseront donc pas leurs cadres au repos -exception faite de Chabal, mis à pied dans l’attente d’une décision disciplinaire de la Ligue nationale de rugby (LNR) après ses propos sur l’arbitrage- comme l’année dernière où ils avaient été battus par des adversaires orgueilleux (17-41).

« On sait que le Stade Français est une équipe qui a du talent par les éléments qui la composent. On sait qu’ils peuvent rivaliser avec les meilleurs », a prévenu le directeur sportif du Racing, Pierre Berbizier.

Mais les Parisiens regardent plus loin que le derby. Ils préparent déjà la finale du Challenge européen contre les Harlequins le 20 mai à Cardiff, qui leur permettrait d’éviter une quatrième saison consécutive sans titre.

« Bien sûr, on a un oeil sur la finale. Mais le derby, c’est important aussi et il y a aussi un grand enjeu pour le Racing qui va venir motivé, estime le directeur du rugby du club parisien Michael Cheika. Et ça va être le dernier match pour beaucoup de joueurs à Charléty ».

En pleine restructuration financière et sportive, le Stade Français pourrait voir partir de nombreux joueurs emblématiques (Bastareaud, Beauxis, Boussès sur le départ, Parisse, Haskell, Ma. Bergamasco en réflexion).

Et si ces derniers n’ont pas réussi à sortir le Stade Français de sa galère, ils rêvent d’offrir à leur public un dernier coup d’éclat comme l’un de ceux qui ont éclairé leur saison, face à Toulouse (31-13), Biarritz (31-18) ou Toulon (22-15).

Source : AFP