DSK arrêté: La campagne contre Sarkozy devient normale

Publié le 15 mai 2011 par Juan
Dans la nuit de samedi 14 à dimanche 15 mai, la nouvelle de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn par la police de New-York pour une affaire d'aggression sexuelle a fait l'effet d'une bombe inédite et imprévue.
Sur le coup, quelques ténors actuels ou passés de Sarkofrance ont du se réjouir. Le directeur général du FMI était interrogé par la NYPD depuis samedi après-midi. Le New-York Post (un tabloid local, vers 1h du matin heure française), puis le New-York Times (vers 2h), et enfin Reuters (vers 2h30) balancent l'information : Dominique Strauss-Kahn aurait agressé sexuellement une femme de chambre de l'établissement.
« La jeune femme a porté plainte et le patron du Fonds monétaire international a ensuite été arrêté par les forces de l'ordre à l’aéroport JFK de la ville, alors qu'il devait prendre un avion pour la France. Il devrait ensuite être transporté dans les locaux d'une unité spéciale à Manhattan pour être entendu par la police. Selon CNN, qui cite un représentant de la police de la ville, l'audition aurait commencé vers 08h00, heures locales.
Selon l'agence américaine Associated press, la femme de chambre aurait pénétré dans la chambre de l'hôtel Sofitel dans le quel séjournait DSK vers une heure de l'après-midi. Le patron du FMI serait alors "sorti nu de son lit" et aurait tenté de forcer la jeune femme âgé de 32 ans. Elle se serait alors enfuie et aurait prévenu ses collègues de travail, qui ont, eux, contacté la police. Quand les forces de l'ordre sont arrivées sur place, DSK aurait déjà quitté les lieux dans la hâte, laissant son téléphone portable et des effets personnels.»
Source : JDD

A droite, on pourrait se réjouir. DSK était donné, quelques heures avant, largement gagnant du premier puis du second tour de la prochaine élection présidentielle. En fait, cette disqualification, si elle se confirme, du favori socialiste des sondages pour le prochain scrutin, complique énormément la donne politique du Monarque élyséen.
Primo, son opposant socialiste sera raisonnable et traditionnel, qu'il s'agisse de François Hollande, Martine Aubry, ou Ségolène Royal. Secundo, la nouvelle arrive suffisamment tôt. C'est la spécificité de cette élection 2012 : tout arrive plus tôt qu'avant, ce qui permet de rebattre les cartes, se préparer, se combattre. Marine Le Pen est déjà à 20 ou 25% dans les sondages. Et les affaires de fesses de DSK sont déjà sorties.
La campagne s'annonce donc « normale ». Et Nicolas Sarkozy déteste la « normalité », d'autant plus qu'il tente de se normaliser.