Les données dévoilées montrent que les précipitations sont déficitaires par rapport aux normales saisonnières sur la majeure partie du pays, et que nous sommes dès à présent dans une situation de sécheresse. Pour le seul mois d’avril, les précipitations n’ont atteint que 29 % des normales. Les fortes chaleurs ont par ailleurs considérablement asséché les sols. Avec les deux tiers des nappes présentant un niveau inférieur à la normale, cette situation constitue une menace pour tous les usagers : industriels, agriculteurs, collectivités, et particuliers.
Au 16 mai 2011, 28 départements ont déjà pris des arrêtés de limitation ou de suspension des usages de l’eau, pour adapter les prélèvements aux débits des cours d’eau et aux niveaux des nappes. Alors que les météorologistes prévoient pour les deux semaines à venir un temps sec et chaud, voire très chaud, la pluviométrie des prochaines semaines sera déterminante afin de décider des mesures à adopter pour chaque secteur concerné.
Dans ce contexte, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET lance deux outils pour améliorer la gestion des périodes de sécheresse :
- De nouvelles cartes de mesures des restrictions plus précises et plus réactives. A partir du mois de juin prochain, les préfets devront enregistrer leurs arrêtés sécheresse dans un nouvel outil informatique (PROPLUVIA).
- Celui-ci permettra une vision en temps réel de la situation à l’échelle infra-départementale en cas de sécheresse. Aujourd’hui les cartes disponibles ne donnent des informations qu’à l’échelle départementale, alors que les restrictions et interdictions concernent souvent des zones précises à l’intérieur d’un département.
- La clarification du dispositif à engager en cas de situation de crise, pour une action plus rapide et plus efficace. Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a signé ce jour une circulaire aux préfets, qui reprend l’ensemble des règles édictées depuis la sécheresse de 2003 afin de les mettre en cohérence.
- <http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?rubrique16421>