Le bio, c'est quoi finalement?

Publié le 17 mai 2011 par Robertremy

Le BIO, c'est quoi finalement?

C'est l'histoire d'une prise de conscience de l'équilibre entre nos besoins, la protection de notre écosystème et le bien-être des animaux. Au gré des "peurs alimentaires" (OGM, additifs, etc.), l'agriculture (et l'alimentation) biologique font toujours plus d'adeptes...même si elle constitue toujours un marché de niche. Au sein de l'Union européenne, l'agriculture biologique représente, en moyenne, 3.5% des superficies avec des champions tels l'Autriche(14%), la Suède(12%).En Belgique, nous en sommes à +- 2% des superficies agricoles situées principalement au sud du pays.

 

Un produit bio, c'est quoi?

 

Pour faire bref, c'est un produit répondant aux règles de production les plus naturelles possibles (rotation des cultures, engrais naturels, refus des OGM, pesticides, etc.), respectant au maximum le potentiel de notre environnement et garantissant le bien- être animal.

 

Comment reconnaître un produit bio?

 

Depuis 1993, un règlemen européen définit  à quoil doit répondre un aliment bio tant en ce qui  concerne les cultures,l'élevage,la transformation et la distribution.

Pour ce qui concerne les produits transformés, ils peuvent renfermer jusque 5% d'ingrédients non biologisues.

Les mots "organique, biologique, bio, éco" ou des allégations "issus de l'agriculture biologique" sont donc réglementés. Certisys, organisme de certification, est chargé, en Belgique, du contrôle de ces produits bios.

Des labels (Biogarantie en Belgique par exemple) imposent des cahiers de charges plus stricts que le règlement européen.

Quant aux produits importés, ils sont aussi, le plus souvent, certifiés par des organismes similaires...ce qui explique la multiplication des labels parmi lesquels les consommateurs ont parfois bien du mal à s'y retrouver.

Depuis le 01 juillet 2010, l'Union européenne a tenté de faire le ménage en imposant un logo unique (voir photo en tête d'article) et obligatoire...mais malheureusement, selon moi, en autorisant toujours la présence d'autres logos nationaux.

 

Quid de la vente en vrac?

 

La législation est claire :il est interdit de vendre en vrac des produits conventionnels et bios dans une même surface commerciale et ce, pour éviter toute confusion possible, toute contamination et faciliter le contrôle. Mais reconnaissons-le, ce respect de la loi n'est pas toujours évident...

 

Pourquoi est - ce généralement plus cher?

 

Les prix généralement plus élevés peuvent avoir des explications logiques :

 

* Herbicides,pesticides,...interdits,les techniques d'assinissement des sols sont longues et donc plus coûteuses.

* L'élevage étant plus extensif : moins d'animaux (et généralement des races à croissance plus lente) sur une même superficie, les rendements sont forcément moins élevés.

* Les coûts liés au contrôle du respect des règles grèvent également le coût final.

 

Cela dit, certains exploitent parfois abusivement cette notion "bio" : vendre des chicons bios 250 fois plus cher que les chicons conventionnels...c'est un "peu" exagéré non?

 

Des kiwis "bios", est-ce logique?

 

Le secteur bio s'est largement internationalisé durant ces dernières années.L'on estime qu'en Belgique, 70% des aliments bios vendus sont importés. Et cela pose manifestement question : importer des kiwis da Nouvelle - Zélande : est-ce protéger l'environnement?

 

Moins de recours aux additifs, aux pesticides et autres artifices de production, l'agriculture biologique présente manifestement des avantages. Cela dit affirmer, comme certains le font trop rapidement, que le bio est meilleur du point de vue nutritionnel me paraît très (trop) rapide. Aucune étude sérieuse n'a jamais démontré ce genre d'affirmations jusqu'à présent. Et l'arbre ne doit pas cacher la forêt : toute notre alimentation - bio ou pas - doit nous assurer une sécurité alimentaire minimale. Tel doit rester, à mon sens, le leitmotiv de nos autorités, producteurs, transformateurs, distributeurs.