Dimanche la bombe... Dominique Strauss Khan

Publié le 17 mai 2011 par Danymasson

En regardant hier le Grand Journal sur Canal +,  et,  en voyant les mines défaites des chroniqueurs et des invités, en écoutant ce qu’en disait Carole Bouquet visiblement bouleversée. .Besoin d’écrire. Sur cet événement, votre événement, notre désarroi.

Monsieur Strauss-Kahn,  en vous voyant à longueur d’images qui passent en boucles, la mine défaite, voulant paraître fort, on vous sent déstabilisé.  Le banquier, le régulateur du monde, déstabilisé, menotté, défait, inquiet, fatigué. Même le cinéma ne l’a pas imaginé.

Depuis ce dimanche matin, des milliers de gens sont bouleversé. J’écoutais la RTBF radio à Kinshasa, « la bombe » c’est ce qui m’est venu en premier. Et j’ai appelé mon ami Henri. Il savait déjà, moi pas. Il était onze heures. Pourtant je suis sur Twitter et je possède un ordinateur,  que j’avais zappés.  Voulant être tranquille en ce dimanche par un matin frais. A Kin, ce n’est pas toujours comme çà.

Besoin d’écrire, parce qu’un malaise plane au dessus de votre affaire.  D.S.K. ne représente pas à mes yeux l’idéal de la Gauche. La différence de plus en plus ténue sur les particularités des politiques de droite ou de gauche. Mondialisation oblige. Il reste néanmoins une constante, celle de la représentation des plus démunis,  de ceux qui n’ont que leur voix à cocher sur un papier chaque 4 ou 5 ans, et puis après ? La gauche c’est plus de justice face à la crise, c’est plus de justice sociale, c’est une répartition plus équitable des richesses, vers ceux qui travaillent, les petits artisans, les commerçants, les agriculteurs, les patrons des PME… Un désir d’avenir pour eux aussi, un avenir plus juste. 

Appeler aux plus grandes fonctions de l’Etat français en 2012. Vous étiez en tête de tous les sondages. Ce lundi 16 mai et son lot d’images chocs, de « une » des magasines, la sentence est tombée. Condamné aux yeux de nombreuses personnes en France et dans le Monde.  Et pourtant, la présomption d’innocence … Mais tant de questions et peu de réponses. Ou alors, et je reviens à carole Bouquet, « c’est un suicide », vous ne vouliez pas de cette magistrature. Mais non. C'est le choc !

Wanted ! Les ricains se payent un français, qui plus est, il est riche, intelligent, charismatique et puissant. Et puis, des "gens" qui savaient, mais ne disaient rien. Beaucoup d'hypocrisie.

En regardant, en lisant, en écoutant, on ne peut se passer de se poser des questions. Tout en se disant « il y a présomption d’innocence » mais çà devient d’heures en heures, il faut bien en convenir,  si leur vérité est la vérité, un peux de la méthode Coué.

Les accords politiques au P.S. s’effondrent. Les petits accords entre amis tombent.  Et la curée peut commencer, elle a déjà débuté.  Et çà, çà nous dérangent, çà me dérange. On ne tire pas sur une ambulance !

Cet épisode, cette tragédie, pour vous et ceux qui se reconnaiss(ent)aient en vous,  ne devrait pas scléroser la vie politique du P.S. Contrairement aux septiques, une autre, peut faire le grand saut. A condition que les petits accords entre amis cessent, que les coups en dessous de la ceinture cessent, et ce n’est pas un vilain jeu de mots. 

Pourquoi pas Ségolène Royal ? Elle a bouleversé la manière de faire de la politique en France. Ségolène Royal est peut être la seule à pouvoir rendre au PS et à la gauche ses lettres de noblesses. Elle a innové. Elle se prend tout le monde à dos, elle est la seule sur qui l’ensemble des politiques de droite comme de gauche s’entendent dans la critique. Pourquoi ?  La gauche socialiste, la Sociale Démocratie ne peut pas raté 2012.

Nous espérons tous et toute, que vous sortirez blanchit de cette sale histoire.  L’Etat Français, les politiques français de gauche à droite, ne devront pas vous laisser entre les mains uniquement d’une justice américaine et qui plus est, de personnes qui voudraient régler des comptes avec les progressistes d’Europe et de chez eux. Car, il faut le dire, jamais on a vu un homme traité de la sorte par la justice en démocratie. On vous piétine, on vous écrase. Et ce n'est pas admissible. Les médias s'en donnent à coeur joie. Ils ont le sensationnel au bout de l'objectif. Le droit d'informer.

Que dire de plus en ce moment ?  Même de Kinshasa, en ce jour commémoratif de l'entrée de l'A.F.D.L. dans la capitale congolaise. Alors que cette même ville est défaite, avec ces artères éventrées. Et des travaux qui n’en finissent pas. L’espoir qu’en 2012, la Francophonie tienne ses assises ici et que les élections d’octobre 2011 se déroulent dans de bonnes conditions. Que la population attend que le courant alimente les maisons, que les véhicules usés arrêtent de blesser et de tuer des gens. Que dire de plus ? D'ici, où la vie est pleine d'inatendu mais aussi et surtout de bonne humeur.

Bonne journée et bonnes lectures !