Mises en chantier aux USA : toujours comme en 1929

Publié le 17 mai 2011 par Apprendrelabourse.org

Les chiffres immobiliers américains publiés aujourd'hui sont une nouvelle fois de mauvaise facture. Le nombre de permis de construire s'est élevé à 576 000 en rythme annuel au mois d'avril en baisse de 2,6 % contre une hausse attendue de 2,7 %.

D'autre part, les mises en chantier ressortent en fort repli à hauteur de -10,6 % sur le mois à 523 000 unités en rythme annualisé. La baisse atteint 23,9 % par rapport au mois d'avril 2010, le chiffre d'avril étant la 5ème plus mauvaise publication depuis le pic réalisé en janvier 2006 à 2 273 000 unités, des niveaux qui n'ont plus été constatés depuis la Grande Dépression.

La série statistique des mises en chantier sous leur format actuel a débuté en 1959. Elle montre ci-dessus un secteur de la construction totalement déprimé sur le plan historique sans malheureusement permettre un comparatif avec cette période de grande crise de la construction immobilière qu'ont été les années 30 et auxquelles ils est très souvent fait référence lorsqu'il est question de la crise immobilière américaine actuelle.

→ Qu'en était-il exactement à l'époque ? Quel était le nombre de mises en chantier ? Comment ont-elles évolué à cette période ?

Pour une première approche, la série statistique précédente compilée de 1889 à 1958 (Tableau ci-dessous - Source : Série Non Farm Housing Starts bul. N°1260, Bureau of Labor Statistics) indique que les records de faiblesse observés entre avril 2009 (478 000) et avril 2011 (523 000) correspondent peu ou prou au nombre de mises en chantier de l'année 1929 (509 000)

Le plus haut avait été atteint à 937 000 unités en 1925 après une multiplication par près de 4 en 6 ans, le point bas absolu ayant été atteint seulement 8 ans après le pic en 1933 après une chute de 90 % du nombre de mises en chantiers à 93 000 unités.

En comparaison, la chute s'élève à 78 % entre le pic de janvier 2006 et la publication d'aujourd'hui sans variation depuis 2 ans exactement (avril 2009 correspond en effet au plus bas absolu de la série statistique 1959-2011 en cours, soit une baisse de 79 % depuis le pic de janvier 2006)