Ça me laisse froid (à la différence d’un Jérémy Liron ou d’une Farah Atassi, pour rester dans des registres proches), j’ai du mal à adhérer au discours sur le témoignage de l’acte de peindre et, sans doute à tort aux yeux de ses thuriféraires (c’est un des peintres français les plus collectionnés), je suis davantage intéressé par ce qui est autour du tableau, par le fait que cette toile de ces débuts fit scandale en 1987 (trop pesante, trop beckmanienne; en haut), que telle autre toile fut inspirée par Sa Majesté des Mouches et par la guerre en Yougoslavie, que c’est la Gradiva de Jensen qui se retrouve dans cette baigneuse à la sandale légère, ou que cette femme flottante (ci-dessus) lui vint à l’esprit après un spectacle de Trisha Brown.
Les détails aussi, parfois séduisent ; ainsi dans ce grand triptyque récent, inspiré par Ampurias (endroit qui m’est cher), on distingue au fond un petit photographe (il faut le savoir, on ne sait trop ce qu’il fait, ce qu’il tient), témoin du réel au milieu de cette fiction, fournisseur de ‘documents pour artistes’.
Mais vous pourrez lire ailleurs des critiques bien plus positives : ici et là, par exemple. Et, comme auparavant, impuissant, je vous invite à écrire sur lui ici.