Pourquoi Sarkozy a sabordé nos libertés sur Internet (et la gauche n’a pas réagi…).

Publié le 21 mai 2011 par Mister Gdec

Comment un événement aussi important pour nous autres, blogueurs,  peut-il appeler si peu de commentaires et d’articles dans la presse ? Il en va pourtant d’une liberté d’expression qui pourrait tous nous rassembler et dont nous usions volontiers… jusqu’à présent. Mais il faut croire qu’un certain phénomène éclipse tout le reste… comme le déplore à juste titre l’ami de ce blog, pour une autre raison effectivement de la plus grande importance.

C’était l’an dernier. Bernard Kouchner, alors ministre des affaires étrangères, publie au mois de mai 2010 dans Le Monde et dans le New-York Times une tribune vibrante pour la défense d’Internet. Il y plaide alors pour un « un Internet universel, ouvert, fondé sur la liberté d’expression et d’association, sur la tolérance et le respect de la vie privée« , opposé à « ceux qui voudraient transformer Internet en une multiplicité d’espaces fermés et verrouillés au service d’un régime, d’une propagande et de tous les fanatismes« . Avec son homologue néerlandais, la France et les Pays-Bas annoncent dans la foulée la création d’un « groupe de pilotage » visant à faire naître un instrument international de défense de la liberté d’expression sur Internet.

Une première réunion est organisée au Quai d’Orsay en juillet. Elle donne à Bernard Kouchner l’occasion de redire tout son attachement à la liberté d’expression sur Internet, alors qu’au même moment – en pleine affaire Woerth – le gouvernement et la majorité font bloc pour pourfendre Mediapart et Internet. Une conférence internationale, qui aurait dû être organisée à Paris le 15 octobre 2010, est reportée. Officiellement.

Officieusement, comme l’avait révélé la Quadrature du Net, c’est surtout que Nicolas Sarkozy a écrit à Bernard Kouchner pour l’obliger à revoir totalement ses ambitions et ses priorités. Plus question de défendre la liberté d’expression. Place à la défense d’un « internet civilisé », sécuritaire, où l’Hadopi fait office de symbole. Au ministre qui lui parle de liberté, le Président rétorque qu’il « ne serait pas convenable que l’Internet se développe comme [...] Source et suite ici (Numérama)


Sur le même sujet, voir aussi cet excellent article ici. 

Collègues blogueurs, je vous pose donc la question : POURQUOI ? Et en premier lieu à TOI, maître des blogs référencés…. Tu ne pourras pas dire, cette fois, que je t’ai oublié….