La baisse s'accélère à la Bourse de Paris

Publié le 23 mai 2011 par Actubourse

Le nouvel abaissement de la note grecque par l'agence de notation Fitch vendredi a enfoncé l'indice parisien qui est repassé sous le niveau symbolique des 4000 points. Et ce matin la baisse se poursuit, avec un nouveau recul de -1,50% à 3.932 points peu après l'ouverture. Fitch s'est dite prête à baisser de nouveau la note grecque dans les semaines à venir. L'Italie, qui ne faisait jusqu'à présent pas partie des mauvais élèves, a vu brutalement son statut se dégrader avec la baisse de sa note à "négative" contre "stable" par l'agence Standard&Poor's. Les investisseurs sont plus que jamais inquiets des décisions qui vont être prises concernant la dette grecque, le risque d'une restructuration n'étant pas à écarter. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)

ECO ET DEVISES

L'euro poursuit sa baisse face au dollar, de retour au plus bas depuis la fin mars dans la zone des 1,40, à 1,4065/$ entre banques ce lundi matin.
La pression est de nouveau revenue du côté grec avec la dégradation par Fitch Ratings de 3 crans supplémentaire de la note de la dette à long terme de la Grèce, à "B+", contre "BB+" auparavant, avec une perspective 'négative'. De quoi souligner selon les analystes le challenge qui attend ce pays, les experts évoquant notamment les risques accrus de voir reporté le versement des fonds prévus par le plan d'aides de 110 MdsE par le FMI et l'UE.
Les déclarations se sont multipliées ce week-end en provenance d'Athènes, alors que la Grèce tente toujours d'éviter une restructuration de sa dette en accélérant son programme de privatisations. "Une restructuration de la dette ne fait pas l'objet de discussions", a répété le Premier ministre grec. Jürgen Stark, membre allemand du directoire de la BCE, a estimé pour sa part que toute forme de restructuration mettrait en danger le retour de la Grèce sur le marché obligataire : "La Grèce risque de ne pas pouvoir revenir sur les marchés pendant une longue période, et, même si elle y parvient, de payer à l'avenir une prime de risque accrue...".
Ce lundi un nouveau plan d'ajustement budgétaire et de privatisations devrait être annoncé par le gouvernement. Ce programme pourrait comprendre la réduction des primes pour les fonctionnaires, mais aussi des taxes supplémentaires sur les boissons et les carburants ainsi que des relèvement ciblés des taux de TVA. Le gouvernement Papandréou a par ailleurs prévu d'accélérer le programme de privatisations qui devrait permettre à l'Etat de dégager quelque 50 MdsE de ressources... Sur le marché du brut, le baril campe sous les 100$ pour le brut léger américain WTI (échéances juillet).


VALEURS EN HAUSSE

* Europacorp (+1,90% à 4,33 Euros) : Le film "The Tree of Life", réalisé par Terrence Malick, avec Brad Pitt, Jessica Chastain et Sean Penn, produit par William Pohlad, distribué par Fox Searchlight, Summit International et EuropaCorp remporte la Palme d'Or de la 64e édition du Festival International du Film de Cannes. Luc Besson, Président d'EuropaCorp : "Terence Malick est un cinéaste immense et son film est un hymne à la grâce, à la liberté. C'est un privilège que d'avoir pu l'accompagner dans cette aventure car il est, pour les réalisateurs du monde entier, le symbole d'une liberté retrouvée." Ce film est visible sur les écrans de cinéma français depuis le mardi 17 mai, le lendemain de sa projection officielle au Festival de Cannes.


VALEURS EN BAISSE

* Carrefour (-0,50% à 30,32 Euros) : le groupe de distribution négocierait une fusion de sa filiale au Brésil avec le leader local de la distribution, CBD (Gupo Pao de Açucar). Selon le 'Journal du Dimanche', le groupe français, no2 mondial du secteur, aurait mandaté la banque Lazard pour étudier l'opération, qui pourrait se traduire par une entrée de la famille Diniz, propriétaire de CBD, au sein du capital de Carrefour. L'adossement à CBD au Brésil serait étudié en raison des difficultés rencontrées par Carrefour sur ce marché : Fin 2010, rappelons que le groupe a dû provisionner 550 Millions d'Euros pour dépréciations de stocks, et d'éventuels litiges avec les fournisseurs brésiliens. Mais une prise de participation de la famille Diniz dans Carrefour risque de poser problème vis-à-vis d'un autre groupe français, Casino, qui détient environ 35% du capital de CBD, à parité avec les Diniz. Casino pourrait ainsi s'opposer au rapprochement avec Carrefour pour conserver son alliance jugée cruciale avec CBD. Pour l'instant ni Carrefour, ni Casino n'ont souhaité commenter l'information du 'JDD'...

...

http://www.lerevenu.com/en-direct-de-la-bourse/analyses-et-conseils/la-seance-du-jour/201103100091635/la-baisse-saccelere-a-la-bourse-de-paris.html