Brink

Publié le 23 mai 2011 par Gameinvaders

L’un des FPS les plus attendus sur next-gen arrive enfin. Brink, qui promet un savant mélange entre Team Fortress 2 et Mirror’s Edge. Un système de déplacement façon Yamakasi et un autre plus classique par classes. Alors au final, que donne ce savant mélange ? Alors que le marché du FPS multi est rempli de concurrences, Brink pourra-t-il se faire une place ?

Design soigné pour les personnages !

Il faut bien le dire, Brink a su se vendre. Un trailer survitaminé avec une ambiance très convaincante. On sentait venir le gros hit qui allait nous occuper en ligne des heures durant entre amis. Le jeu commence également très bien. Une cinématique très convainquante nous expliquant l’histoire de l’Ark, dernier bastion de la civilisation. Une guerre entre deux clans : d’un coté ceux qui veulent sauvegarder l’Ark, de l’autre ceux qui veulent s’en échapper. Pour autant, on s’aperçoit vite que ce background tombe à l’eau. Les deux camps ne sont rien de plus que des émules de l’éternel Russes / Américain, l’histoire de l’Ark n’est qu’un prétexte à l’affrontement entre les deux camps et enfin, le scénario ne décolle jamais et l’univers reste assez plat et convenu. On n’est que très rarement surpris et on n’accroche finalement pas à l’univers du titre. C’est dommage, il y avait du potentiel…On peut tout de même signaler que ce genre d’effort est assez rare sur des FPS axés multi. On peut donc se dire qu’il y avait au moins un début de scénario et d’univers, ce qui est à creuser si suite il y a. Il faut également souligner que le tout est propulsé par des graphismes assez moyens. Les personnages sont très bien faits et très détaillés, pour autant, les décors et les effets sont souvent assez cheaps. Il est fort dommage que l’aspect technique du jeu soit parfois en deçà des attentes, sans pour autant être catastrophique.

Les décors sont peu surprenants...

Heureusement, la direction artistique est là pour relever un peu le niveau. Malgré des décors très peu nombreux et une variété dans leurs designs discutable, les personnages sont eux beaucoup plus présents. Leurs aspect moitié caricature, moitié réaliste peut surprendre au début mais donne au final un vrai cachet au jeu. La personnalisation extrêmement poussée force en plus ce coté là. Même si, au départ, c’est un peu la guerre des clones, en prenant du niveau, le nombre de costumes et de petits détails à personnaliser est tellement important que vous pourrez vous créer un véritable avatar charismatique avec un style différent et un gameplay adapté. Car il faut le dire, les objets que vous débloquerez influent sur le contrôle et les statistiques de votre personnage. Il faudra donc choisir avec justesse ses capacités et son style de jeu pour une maîtrise optimale. On peut pour autant regretter que le tout ne profite pas d’une interface très intéressante. Les menus sont parfois assez peu ergonomiques et la navigation demandera donc à certains un petit temps d’adaptation. On aurait aimé un peu plus d’efforts de ce coté là. Pour autant, la customization est vraiment l’un des gros points forts du jeu. Chaque classe dispose d’un très large panel de compétences, sans compter les universelles, qui permettent de développer sa technique de jeu au fil des parties.

De nombreuses capacités et possibilités.

Coté gameplay en jeu, rien de bien novateur sur la forme. On retrouve les types de missions classiques (capture, défense, escorte, deathmatch…) avec un aspect coopératif très présent. Le SMART system, permettant d’effectuer des glissades et de grimper sur le décors, est finalement assez difficile à appréhender au début. On l’utilise assez peu, on peine à faire des mouvements fluides avec. Heureusement, les défis sont là pour ça et on apprend son utilisation et ses forces. Au final, même s’il est bien moins novateur qu’il n’y parait, son apparition donne à Brink une toute nouvelle façon de concevoir le level design du jeu et permet donc de se créer des raccourcis dans les maps et donc un gameplay émergent assez riche. Il est dommage que pour profiter de cela, il faille passer par un nombre de défis assez conséquent. Pour ce qui est du reste, on est dans du très classique. Le solo est assez peu intéressant, quelques problèmes de jeunesses persistent en multijoueur mais rien de bien grave. On pourra profiter de Brink si on est en manque de sa dose de FPS ou si l’on cherche quelque chose de plus surprenant et tactique sur le long terme. Sinon, on en ressortira un peu déçu, comme moi, avec tant de promesses et au final, un classicisme assez habituel dans le genre.

Brink n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Pour autant, l’amer goût de la déception est bien présent au début du jeu. On en attendait beaucoup, on voulait de l’innovation et on se retrouve avec une copie améliorée de tout ce qui se fait dans le genre. À la manière d’un Bulletstorm, le titre peine à trouver sa place face à des ténors du genre aux mécaniques parfaitement huilées. Brink pourra tout de même séduire par son esthétique différente et son SMART system qui reste intéressant sur le long terme. On espère une suite qui corrigera tout ça et qui nous donnera un vrai souffle nouveau !

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