« Midnight in Paris » (1/2)

Par Sheumas

   Les douze coups de minuit et le conte de fée s’arrête... A moins qu’il ne commence ! La scène est à Paris, un Paris de carte postale (musique de Sidney Bechett et succession de plans dés les premières images du film de cet amoureux de Paris qu’est Woody Allen...) « Paris est une fête » : Ernest Hemingway avait lui aussi, en son temps, célébré la fête parisienne.

   Comment célébrer Paris ? Quand on est un jeune couple d’Américains friqués et qu’on dispose en plus du portefeuille « confortable » d’une belle-mère chaperon... Il faut sauter de taxis en taxis, aller à toutes les expos, dîner dans les grands restaurants, acheter des pièces rares chez les antiquaires et passer le week-end « à la campagne », traduisez : le Mont Saint-Michel !

   Le personnage principal de « Midnight in Paris », Gil Porter, est un doux rêveur aux vélléités d’écrivain, et il subit docilement le grand train de vie de sa future épouse. Comme souvent chez Woody Allen, rien ne l’unit à sa ravissante fiancée, sinon le goût commun pour la cuisine indienne ou la sexualité galopante. Mais au fond, à travers le dédale parisien, Gil poursuit un rêve secret. Nostalgique des années 20, amoureux des flâneries et de Paris sous la pluie, il est la plupart du temps frustré. Jusqu’au soir où il se libère...

   Plutôt que de subir les discours intellectuels forcenés d’un ancien ami de sa fiancée rencontré dans une expo, il fait un pas de côté et se retrouve à minuit dans une rue, sans pouvoir retrouver son chemin. Une voiture capitonnée, style Delahaye des années 20, s’arrête à sa hauteur et ses occupants l’invitent à monter... A son bord une joyeuse société, amenée par un certain Scott Fidzerald et sa Zelda... Imaginez la tête de Gil ! « Tendre est la nuit » et champagne pour tout le monde... L’aventure ne fait que commencer... La suite demain !