Rocky II

Publié le 24 mai 2011 par Flow

Rocky II. (réalisé par Sylvester Stallone)

Bis répétita.

 

 

Succès phénoménal, le premier Rocky (1 millions de dollars de budget et plus de 100 millions de recettes) devait accoucher d'une suite. C'était aussi inexorable que 2+2 font 4. Mais on était en droit de se questionner sur la sincérité de la chose: réelle nécessité de réaliser un nouvel épisode ou simple volonté mercantile? Si on ne peut nier la seconde proposition, Stallone a encore des choses à dire.

Rocky a perdu son match mais a poussé le champion dans ses derniers retranchements. Celui-ci, humilié veut une revanche. Mais le challenger, atteint d'une blessure à l’œil, doit raccrocher ses gants. C'était sans compter sur la détermination de Apollo Creed et la cruauté de la vie...

Le blues du boxeur.

L'étalon italien a prouvé au monde qu'il avait la rage de vivre, il est reconnu à présent. Il obtient de l'argent, peut s'acheter tout ce qu'il souhaite et en faire bénéficier ses proches. Alors à quoi bon se battre? Il est un peu blasé. Et évidemment, derrière le personnage, c'est la vie de l'acteur que l'on saisit. Il a connu le succès grâce à ce rôle et doit gérer sa célébrité grandissante. Il nous fait part de ses doutes et de sa peur du retour à l'anonymat. Certes il est passé de l'autre côté de la barrière (il a quitté la masse) mais il est resté le même. En ce sens, le film reste authentique comme pouvait l'être le premier opus.

Formule du succès.

Mais d'un autre côté, il apparait que l'appât du gain n'est pas totalement étranger à la naissance de cette suite. Le film ressemble étrangement à son modèle dans sa structure, si bien qu'on peut parler de l'application de la même formule (qui assurera le succès) et de remake déguisé. On suit la vie du boxeur, sa nouvelle vie de luxe. Puis on retombe sur nos pieds lorsqu'il redevient un gentil tocard. Ensuite vient l'entraînement, la détermination et l'immanquable séquence de course à pied dans la ville sur le thème principal, avant de terminer sur le combat et l'overdose de bons sentiments. Cela est visible et appuie le mercantilisme du film. Mais il reste efficace et prenant.

Si le deuxième épisode de la saga ne peut masquer sa volonté de rapporter de l'argent, on reste attaché à l'histoire, toujours aussi prenante, et aux personnages. Stallone fait preuve d'une, toujours salutaire, sincérité. Une sorte de transition entre le bon et le futile.

Les+ :

- Intensité toujours.

- Rocky/Stallone.

- Rocky parmi les riches.

Les- :

- Application de la même formule.

- Pas forcément nécessaire.

- Bons sentiments finaux (encore plus) dégoulinants.

Note: