Egypte: 17 pyramides découvertes grâce aux images satellites infrarouges

Publié le 25 mai 2011 par Jann @archeologie31

En 2007, un article sur ce site était consacré aux travaux du Dr égyptologue Parcak Sarah, de l'Université d'Alabama à Birmingham, sur la recherche de nouveaux sites archéologiques grâce aux satellites (voir Les satellites au secours des égyptologues pour repérer de nouveaux sites archéologiques)...
C'est ainsi aujourd'hui, dix-sept pyramides oubliées qui font partie des bâtiments qu'elle et son équipe ont pu identifier. Plus de 1.000 tombes et 3.000 villages ont également été révélés par l'étude des images infrarouges qui mettent en évidence les bâtiments enfouis sous la surface.

Deux pyramides ont été localisées dans les environs de saqqarah...
Parcak a été étonnée de voir le nombre de sites que son équipe a pu trouver: "Nous avons mené cette recherche de manière intensive depuis plus d'un an. Bien que je suivais les découvertes au fur et à mesure, ce n'est que lorsque j'ai pris du recul pour avoir une vision d'ensemble que j'ai pris conscience de la quantité de lieux que nous avons pu localiser; j'ai eu du mal à croire que nous pourrions trouver tant de sites dans toute l'Egypte."
L'équipe a analysé des images de satellites en orbite à 700 km au-dessus de la terre, équipés de caméras si puissantes qu'elles peuvent localiser des objets de moins de 1m de diamètre sur la surface de la terre.
L'imagerie infrarouge a été utilisée pour mettre en évidence les différents matériaux présents sous la surface.
Cette photo satellite infrarouge montre une pyramide enterrée
Les anciens Egyptiens ont construit leurs maisons et bâtiments en briques de terre, qui sont beaucoup plus denses que le sol qui l'entoure; c'est ainsi que les formes des maisons, des temples et des tombes peuvent être vues.
Cependant, ce sont seulement les sites près de la surface qui ont été répertoriés. Or, il y a des milliers de sites supplémentaires que le Nil a recouvert de limon. Ce n'est que le début de ce genre de travail pour Parcak.
Le moment le plus excitant de Sarah Parcak a été la visite des fouilles de Tanis: "Ils ont fouillé une maison vieille de 3000 ans que les images satellites ont révélé et le contour de la structure de l'imagerie satellitaire correspond presque parfaitement. Cela a été une réelle validation de cette technologie."
Les autorités égyptiennes ont l'intention d'utiliser cette technologie pour aider à l'avenir, entre autres, à protéger les antiquités du pays.
Au cours de la récente révolution, les pillards ont eu accès à sites archéologiques bien connus. Avec l'imagerie satellite, il est possible de dire si une tombe a été pillée et sur qu'elle période; Interpol est alors alerté et lance une surveillance sur les objets de cette époque qui peuvent être proposés à la vente.
Parcak espère également que cette nouvelle technologie sera d'une aide importante pour les archéologues du monde entier: "Cela nous permet de mieux cibler et d'être plus sélectif dans le travail que nous faisons. Face à un énorme site, vous ne savez pas par où commencer... C'est un outil important qui nous permet de nous concentrer sur le lieu où nous faisons des fouilles. Et il nous donne une perspective beaucoup plus vaste sur les sites archéologiques. Nous devons penser plus grand et c'est ce que les satellites nous permettent de faire."
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