Cancer de la prostate: quelques heures de marche pour stopper la maladie

Publié le 26 mai 2011 par Santelog @santelog

La marche a de nombreux avantages pour la santé mais pourrait même être une bouée de sauvetage pour les hommes récemment diagnostiqués d'un cancer de la prostate: 3 heures de marche par semaine pourraient prévenir la progression de ce cancer, selon cette étude de la Harvard Medical School et l'Université de Californie publiée dans Cancer Research, la revue de l'American Association for Cancer Research.

Cette conclusion est issue d'une étude menée sur près de 1.500 hommes diagnostiqués d'un cancer précoce de la prostate précoce qui suggère que les hommes qui pratiquent une marche rapidependant trois heures ou plus par semaine ont un risque 57% plus faible de propagation de la maladie par rapport aux hommes qui marchent plus lentement ou moins de 3 heures par semaine.

Ces chercheurs de la Harvard School of Public Health, du Brigham and Women's Hospital, de la Harvard Medical School et de l'Université de Californie qui ont mené conjointement cette étude prospective de cohorte prospective, soulignent qu'une étude précédente avait montré que chez des hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate non métastatique, une activité physique vigoureuse après le diagnostic est associée à une réduction de 61% du risque de décès de la maladie. Ici, les chercheurs suggèrent aussi que la maladie pourrait aussi freiner l'activité physique tout autant que l'activité physique pourrait bloquer la progression de la maladie. L'utilisation de marqueurs biochimiques de la progression de la maladie pourrait inverser le len de causalité.

De jamais à plus de 11 heures par semaine: L'analyse a été menée sur 1.455 hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate précoce, qui ont renseigné leur alimentation et leur activité physique au cours de 2004-5. Sur la pratique de la marche ou de la randonnée, de la course, l'aérobie, l'aviron, le cyclisme ou encore le squash au cours de la dernière année, les réponses ont été enregistrées comme allant de «jamais» à «plus de 11 heures par semaine». Ces hommes ont également été interrogés sur leur rythme de marche habituel et le nombre de marches d'escaliers montées tous les jours.

Résultats:

·   Les hommes qui marchaient rapidement pendant 3 heures par semaine ou plus présentent un taux de 57% inférieur de progression de la maladie que les hommes qui marchent à un rythme tranquille et moins de 3 heures par semaine (HR 0,43IC: 95% de 0,21 à 0,91)

·   Un rythme plus rapide de la marche est associée à une réduction du risque de progression de la maladie, indépendamment de la durée de marche (HR 0,52, IC: 95% de 0,29 à 0,91)

·   Le lien entre une activité physique vigoureuse et un risque de progression plus faible de la maladie n'est pas significatif (HR ≥ 3 h / sem vs aucune HR 0,63, IC 95% 0,32 à 1,23)

·   La durée de marche n'est pas associée à un risque plus faible une fois que le rythme de la marche a été pris en considération.

Les chercheurs concluent que la marche rapide après le diagnostic peut empêcher ou retarder la progression du cancer de la prostate chez les hommes atteints du cancer de la prostate cliniquement localisé. La marche peut affecter la prolifération des cellules cancéreuses de la prostate de diverses manières telles que la réduction de la résistance à l'insuline et de l'inflammation.

Source: Cancer Research; 71(11); 1-7 doi: 10.1158/0008-5472.CAN-10-3932 Physical Activity after Diagnosis and Risk of Prostate Cancer Progression: Data from the Cancer of the Prostate Strategic Urologic Research Endeavor. AACR Brisk Walking Could Improve Prostate Cancer Outcomes

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