Alors que la justice a annulé en Mars la procédure visant Mme Souid pour violation du secret professionnel, l’administration préfère s’acharner sur un de ses membres en multipliant les procédures disciplinaires. Plutôt que d’enquêter sur les faits dénoncés, le Ministre de l’Intérieur Claude Gueant s’apprête à condamner à 18 mois d’interdiction d’exercer dont 6 mois fermes une femme qui a su s’élever contre des agissements indignes des valeurs de la République.
En niant la réalité des discriminations et en répondant uniquement par la discipline, l’ancien secrétaire général de l’Elysée rate une occasion de réconcilier les français avec une institution dont l’impartialité est régulièrement remise en cause, tant elle a été maltraitée et instrumentalisée par le pouvoir à des fins électoralistes. Le devoir de réserve ne doit pas justifier la loi du silence au sein de l’administration. Sihem Souid n’a fait que son devoir en étant fidèle aux valeurs de l’institution qu’elle a choisie d’intégrer. Les syndicats de police ne s’y sont pas trompés en dénonçant la censure dont elle est victime et en s’élevant contre l’avis rendu par le conseil de discipline.
Le Parti Socialiste demande au ministre de l’intérieur Claude Gueant de cesser de s’acharner sur Sihem Souid en renonçant à lui interdire d’exercer son métier et de s’employer enfin à combattre les discriminations partout dans la société française, y compris dans la police.