Manger dans du jetable beau et écolo ?

Publié le 31 mai 2011 par Arsobispo

Mélangez de la fibre de roseau à de la bagasse, le résidu du pressage de la canne à sucre et vous obtiendrez un genre de carton particulièrement bien adapté à la réalisation de vaisselle. C’est le pari engagé par Shinichiro Ogata, le cuisinier et designer japonais qu’Alain Ducasse a rendu célèbre dans le monde entier. Son idée est de fournir aux restaurateurs, mais aussi au grand public, des produits d’arts de la table à des tarifs raisonnable particulièrement beau et écologique.

La ligne de ses objets se nomme Wasara. Ils sont réalisés par sa société de design Simplicity qu’il a créée en 1998 et dont le concept est d’associer l’épure naturelle du style traditionnel japonais aux techniques les plus modernes dans le respect de la nature.

Le résultat est splendide, et finalement le prix de cette vaisselle jetable reste abordable. Il faut compter environ moins de 20 euros pour les 12 assiettes et moins de 15 euros pour les coupes, les tasses et les verres.Shinichiro Ogata a signé la décoration de restaurants (dont le célèbre Higashi-Yama de Tokyo), de boutiques (au Japon mais aussi en Europe et notamment « Maison et Objet » à Paris), et d’hôtels (il est ainsi le désigner qui a conçu le magnifique Plaza Hôtel de Chuo-Ku Fukuoka-Shi, dont par ailleurs il a créé le restaurant.

Il est intervenu également au célèbre ryokan du Yufuin « Sanso Murata ».En cuisine, il est surtout connu pour ses pâtisseries que l’on trouve notamment dans les restos japonais de Ducasse. Et pour ceux – nombreux - qui considèrent que la gastronomie japonaise est orpheline dans ce domaine, je ne peux que leur proposer d’essayer de réaliser ces merveilleux Wagashi dont on trouve des recettes sur le net. Il est vrai que peu de restaurants japonais les proposent, sans doute persuadés que le peu de teneur en sucre ne peut convenir aux palais occidentaux. Ce qui est bien regrettable. A base de haricots, de soja,  de riz ou de fèves, ils développent des goûts subtils d’autant qu’ils sont associés à des produits rarement utilisés dans la pâtisserie traditionnelle française. Thé, feuilles, camélia, fougères, Quoique cela change avec les échanges de plus en plus nombreux entre ces deux gastronomies.