"Funeral" & "New-York" (Glee - 2.21/2.22)

Publié le 01 juin 2011 par Shoone

Glee: 2.21/2.22 Funeral   & New-York (Season Finale)


Une chose est sûre, après une fin de saison pareille, je peux abandonner la série sans trop de regret. La compétition des Nationals, censée être au coeur de la saison, a été une nouvelle occasion pour les scénaristes de me prouver toute leur incompétence. D'abord par le choix de reléguer l'intrigue en second plan et de ne pas mettre l'accent sur la concurrence des autres chorales. Encore, l'an dernier il avait eu quelques développements avec Vocal Adrenaline mais cette fois, rien de rien. Résultat, on a donné aucune envergure à l'intrigue. La pseudo-assistance de Jesse aux New Directions n'a pas aidé non plus. Il est vite redevenu le con prétentieux de l'an dernier. Le summum de la connerie scénaristique reste néanmoins la défaite des New Directions. Non seulement après l’échec de saison 1, elle était prévisible mais en plus, elle illustre bien la fainéantise de la série qui se garantit donc une nouvelle année pépère où le club va une énième fois tenter de gagner tous les concours sous les railleries du lycée. Mais essayons de comprendre les scénaristes, ils auraient été complètement déboussolés en bouleversant trop l’équilibre des choses, les pauvres. Mauvais comme ils sont, il valait mieux leur éviter ça. Petite consolation, autant niveau scénaristique les Nationals étaient un désastre, autant musicalement, c'était pas mal. Les auditions pour décrocher le solo ont offerts d’excellents prestations notamment celle de Santana sur Back to black, et les chansons choisies pour le concours étaient plutôt réussis. Le mieux je crois c'était l'interprétation de groupe sur Light Up the World, très dynamique et efficace. Face à eux, Charice est loin d’avoir démérité chez les Vocal Adrenaline et leur a accordé une victoire méritée. Même si son personnage a toujours aussi peu d'intérêt, il faut le reconnaître, elle a une sacrée voix.

Auraient-ils plus bossé leurs chansons au lieu de fanfaronner dans les rues de New-York, peut-être les New Directions auraient eu plus de chance. Mais dans ma grande bonté, je ne vais pas trop les blâmer pour ca. Après tout, New-York c'est une ville mythique, si on a la chance d’y etre, il faut en profiter. C'est ce qu’ils ont fait et je les comprends. Mieux, j’ai même bien aimé la façon dont ils en ont profité. Leurs numéros dans les rues ont offert une, certes un peu cliché mais tout de même jolie carte postale de la ville. Les passages Rachel/Kurt à Broadway et Tiffani avait quant à eux quelque chose d'assez touchant, tout comme la rencontre avec Patti Lupone. ca a été une bonne occasion de développer l'amitié Kurt/Rachel en soulignant la similarité de leurs idoles et ambitions. A ce jour, je crois même que cela fait d'eux la relation la plus crédible de la série. En autres touchants moments d'amitié on peut aussi citer la reformation du trio infernal Quinn/Santana/Brittany ou le coup de main des garçons à Finn. De belles preuves de l’esprit de groupe régnant malgré les différends chez les New Directions.


Du côté des relations amoureuses, le bilan est beaucoup moins réjouissant. Rachel et Finn, ca puait toujours le repompage de saison 1. La reformation du couple a été amenée avec une totale incohérence et de grosses facilités. En un clin d'œil Quinn et Finn se sont ainsi séparés pendant que Jesse a aussi vite repris une relation avec Rachel qu’il l’a laissé tomber. Tout ca pour en revenir à la case avec Finn et Rachel. Nouvelle preuve s'il en fallait une que Glee ne veut pas évoluer. Il reste néanmoins peut-être un espoir avec la formation en catimini du couple Mercedes/Sam qui est à mon avis une bonne idée de combinaison, à l'instar de l’excellent duo Puck/Lauren, une des rares satisfactions de cette saison.

On a tout de même évité le pire, il n’y a pas eu de retour en force de romance gnan-gnan entre Will et Emma. Par contre on n’a pas échappé à une énième crise d'ego de Will avec ses plans de carrière à Broadway. D'une certaine façon, ce sont aussi eux qui ont causé la défaite des New Directions. A la place de les superviser, Will s'en est allé rêver à son avenir sur les planches. Pour le professionnalisme, on repassera. On repassera aussi pour la qualité d'interprétation, lord de sa petite prestation improvisée. C'était sûrement l'une des pires de Matthew Morrison. C'est normal, c'était une chanson de son album perso. Car oui, l'acteur se prépare déjà à une future carrière musicale. Les malades fans de Will n'ont néanmoins pas à s’inquiéter, il ne quitte pas la série pour autant. Fin donc du faux-suspense, non Will n'a pas préfèré Broadway à son Glee Club. Bon, c'est pas non plus comme si on l'avait vu venir à 10 kilomètres...


Un dernier mot sur la performance de Jane Lynch dans le pénultième épisode. Elle y était tout simplement bluffante d'émotion et authenticité. J'ai parfaitement ressenti toute la tristesse de son personnage endeuillé de la mort de sa soeur trysomique, Jean. On a peut-être a certains moments dans le trop larmoyant, notamment en ajoutant ce parallèle avec Becky, mais qu'importe, la force de l’interprétation de Lynch a vite fait oublier ce détail. En revanche, autant, Jane Lynch assure toujours, il n’y a pas de problème pour l'admettre, autant son personnage n'est franchement plus que l'ombre de lui-même, il faut le dire. La mort de Jean est même le coup de grâce en venant à bout après une saison entière de sabotage qui a fait de Sue Sylvester, une vraie guimauve. Quand on pense qu’elle était un personnage fun et impitoyable au départ, c'est quand même rageant de voir à quel point on s'en est éloigné. Au final, la vraie mort à pleurer ici, ce serait plus celle du personnage savoureusement irrévérencieux de Sue, définitivement irrécupérable désormais malgré tout le talent de Lynch. Un beau gâchis.


En conclusion, bilan très mitigé pour cette fin de saison qui vient clore une saison 2 qui l'est tout autant, voire plus entre intrigues à l'eau de rose ratées, mièvrerie parasitant les personnages et grosse absence de cohérence. Heureusement, on aura pu compter sur Santana, Brittany, Lauren, Puck ou encore le passage de Gwyneth Paltrow pour sauver quelques meubles. Mais ça n'aura pas suffi pour me reconquérir. Comme promis, mon histoire avec Glee s'arrête donc ici, avant que la série ne finisse vraiment par me sortir par les yeux. C'est ce qu'il y a de mieux à faire je crois. Sans rancune chers New Directions et bon courage aux cinglés fidèles qui vont encore voir la série brasser du vide pendant quelques saisons.