Critique du film d'animation The Prodigies réalisé par Antoine Charreyron

Par Cinecomics


Conviée par la Warner, une partie de l'équipe de Cinécomics a assisté jeudi 19 mai 2011 à la projection du prochain film d'animation de la Warner: The Prodigies.
En compagnie de son réalisateur français Antoine Charreyron et du créateur de l'univers Viktor Antonov, nous avons eu l'occasion de découvrir ce véritable OVNI.
Direction donc les locaux de la firme pour apprécier ce film d'un nouveau genre, diffusé pour l'occasion en 3D dans sa version française. Vous avez été nombreux à suivre sur notre site la campagne marketing et les différentes bandes-annonces diffusées tout au long de la promotion du film. Un conseil, oubliez tous ce que vous avez pu voir, car The Prodigies est très loin d'être le film d'animation à aller voir en famille...

Une adaptation fidèle du livre de Bernard Lenteric

Le papa à l'origine de ce bouquin aura lui aussi eu son mot à dire et aura même activement participé au projet afin de voir le film d'animation débarquer en salles. En 1981, le roman "La nuit des enfants roi" devient un véritable Best-Seller. A l'instar du film, il raconte l'histoire de jeunes prodiges malmenés par la vie, puis traumatisés par une agression qui les pousse à se liguer contre l'humanité. Mais puisque la vie n'est pas toujours juste, au cours de la production Bernard Lenteric décède, ce film lui est donc dédié.

Perversion, viol, violence, c'est aussi ça The Prodigies !

Là où l'on aurait pu s'attendre à un film d'animation lisse et sans parti pris, The Prodigies se révèle être un projet revendicateur, provocateur et hybride qui pousse le spectateur à se confronter à une réalité dérangeante dans un univers surréaliste.
L'entrée en matière est donc tout autant difficile que la violence est cinglante et pourrait dissuader bon nombre de personnes à se risquer à aller voir ce film. Tourné et réalisé à la façon d'un film noir reprenant des plans propres à l'univers des comics, The Prodigies en plus d'être un film animé graphiquement original propose une mise en scène et des propos saisissants.

A la suite d'une agression choquante, les jeunes prodiges (13 à 15 ans) deviennent de dangereux psychopathes aux pouvoirs étranges, n'hésitant pas à manipuler, tuer et torturer leurs victimes. Jimbo Farrar, un brillant chercheur à la tête de la Fondation Killian, va alors tout faire pour les protéger et les arrêter. 

Un nouvel univers graphique

En plus d'être un animé, The Prodigies propose aux spectateurs de découvrir cette histoire dans un univers pour le moins étrange. Rappelant les graphismes que pouvait à l'époque proposer une console de jeux, c'est au total 1h36 de cinématique que vous découvrirez dans les salles obscures le 8 Juin 2011 prochain.
En guise de conclusion, The Prodigies lève le voile en proposant un film violent et saisissant qui s'adresse finalement à une cible de jeunes amateurs de sensations fortes au cinéma. Tout en restant original, on aurait espéré un meilleur rendu graphique concernant la 3D et une atmosphère encore plus clostrophobique et intense. Mais il semblerait que le procédé de motion capture, beaucoup moins efficace que dans d'autres films, soit un réel frein pour pouvoir s'immerger à 100% dans cet univers glacial.
On saluera tout de même le parti pris du réalisateur qui ne cache pas son admiration pour les jeux vidéos et les comics. Bien que le raccourci soit trop évident (des gamins et de la violence) The Prodigies devient en substance le Kick-Ass de l'animé et ça, je pense que cela ne peut-être qu'un compliment. Enfin un animé qui s'assume et ça se ressent à l'écran.
The Prodidigies reste la petite perle "rare" des animés qui arrivent à franchire la barrière de la censure et des salles obscures. A quand une suite ?

A présent vous savez où vous mettez les pieds et ça se passe à partir du 8 Juin 2011 dans les salles obscures.