10000

Publié le 06 juin 2011 par Olivier Walmacq

10000 avant JC, Préhistoire. Un groupe d'hommes vivant dans les montagnes est témoin d'un kidnapping d'une jeune femme par des barbares. Un jeune homme amoureux d'elle va essayer de la sauver...

La critique néandertalienne de Borat

Avouez-le chers lecteurs: ça faisait un petit moment que vous n'aviez pas bouffé du Roland Emmerich sur ce blog ! Voici probablement le pire navet de ce cher coco.
Sorti en 2008, 10000 a fait plus ou moins un bide (il n'atteindra même pas le million d'entrées en France, vous vous rendez compte! Un Emmerich qui ne fait pas au moins 1 million d'entrées, blasphème!), au point que plus personne ne s'en souvient.
Sauf ceux qui l'ont vu et qui auraient préféré ne plus s'en souvenir. En d'autres termes, des gens comme moi. Faut dire que la bande annonce était envoûtante, voire clairement mensongère, une fois le film vu. Pour ce qui est du casting, on retrouve un certain Steven Strait (depuis au chômage), Camilla Belle (qui joue dans des tonnes de navets quand elle ne sert pas le café à George), Cliff Curtis et même Omar Sharif en narrateur (putain Omar, tu renies Le 13ème guerrier et pas cette merde?!).

L'un des principaux défauts du métrage est son indéniable longueur. Le genre de film insupportable à voir si vous êtes au cinéma. Vous avez presque envie de partir de la salle; allez aux waters; achetez un paquet de popcorn et revenir tranquille vers les 10 dernières minutes, histoire de voir si vous n'avez pas raté quelque chose. Bon, ce n'est évidemment pas ce que j'ai fait, mais c'est dans l'idée.
Si vous le voyez à la maison, pensez à l'avance rapide, très efficace. La bande annonce mettait notamment en avant ses animaux préhistoriques, conçus en CGI d'une incroyable beauté. Sauf qu' ils apparaissent de façon ballourde (les mammouth, qui en dehors de se ramasser systématiquement, ne font pas grand chose) ou invraissemblable (le tigre à dents de sabre, gentil petit minou avec de grandes dents). Quant aux sortes d'autruches, on s'en fout complètement.

Le meilleur reste son scénario tout droit sorti de la Quatrième dimension ! Un film qui se veut être une fresque préhistorique, mais se révèle être un bordel intemporel, où les Hommes préhistoriques, les égyptiens, les esclavagistes et les fanatiques de Dieu se rejoignent.
Oui, vous lisez bien: on passe directement de la Préhistoire à l'Antiquité, sans passer par l'agriculture et l'écriture ! Sans compter qu'Emmerich part dans une quête philosophique, au point de se prendre systématiquement les pieds dedans.
L'autre détail qui tue, c'est que les hommes préhistoriques parlent anglais. Décidemment Roland, on se demande où t'étais durant tes cours d'histoire !
 Les acteurs sont aussi charismatiques qu'une moule, la palme revenant à ses deux héros, qui semblent repéter certaines expressions à n'importe quel moment.

Totalement invraissemblable et mauvais: le navet par excellence de Roland Emmerich.

Note: 0/20

Note nanardesque: 19/20