Mes lectures du moment 25

Par Jibouille

Un peu de repos dans des semaines de malades. Ces sorties si anodines pour certains sont de vrais moment de plaisir pour moi. Quelle joie de se rendre dans sa boutique préférée, de regarder assidument le présentoir, de voir des titres connus mais avec des numéros différents, puis de regarder négligemment les étagères, comme si on jetait un coup d’oeil innocent alors qu’on repère déjà nos futurs cibles.

- Sprite 1: Yoshiko est une lycéenne profondément gentille. Le matin, elle s’occupe de son ami d’enfance qui vit reclus chez lui et le soir, elle rend visite à son oncle, qui a le même problème. Alors qu’elle est chez ce dernier avec deux amies, de la neige noire recouvre Tokyo. Plus tard dans la soirée, un raz-de-marée noir ensevelit la capitale nippone et oblige Yoshiko et ses amies à survivre dans l’immeuble. Que se passe-t-il donc et pourquoi tout est si sombre?

Du lourd. Du très lourd. Enfin, c’est ce que ce premier tome donne comme impression. A mi-chemin entre L’Ecole Emportée et Dragon Head (avouez qu’il y a pire), Sprite est inquiétant dès le début et pose des bases plus que satisfaisante. Huit clos, événements étranges, psychologie assez poussée, personnages aux caractères multiples, bref du très bon.

Il était difficile de passer à côté avec le véritable acharnement de Kaze à faire la pub de son nouveau bébé. Partout sur des sites d’anime et de manga, on tombait sur des teaser ou des affiches de Sprite. Mais j’avoue que leur martelage a réussi à me convaincre puisque les images proposés dans la petite vidéo ont su éveiller ma curiosité. Bien sur, même si le début est prometteur, il est encore trop tôt de se prononcer sur le résultat final mais déjà, l’ambiance est excellente, noire, inquiétante et le huit clos est bien géré.

A la fin, on a un commencement de réponse. Oui, déjà mais rassurez-vous, ca ne gâchera rien. Pourquoi? Parce que cette réponse apporte d’autres questions. Et paradoxalement, c’est ce point qui pourrait couler le navire par la suite car selon la manière dont le mangaka gérera son manga, soit ca tourne au chef d’oeuvre, soit ca vire à la catastrophe. Seul l’avenir nous le dira. En tout cas, on peut déjà dire que le dessin est travaillé et que l’histoire semble bien ficelée. Croisons les doigts.

Un mini coup de coeur qui doit encore tenir ses promesses ou les dépasser. Du bon dès le premier tome ne veut dire qu’une chose: devoir se maintenir au top. Et c’est bien là le plus dur.

- Negima 31: Un nouveau membre de l’équipe de Fate Averruncus vient de faire son apparition et son pouvoir est incroyable. Negi et les siens se font battre les uns après les autres. Même le grand Rakan peine à se défaire d’Averruncus. Ce dernier se décide finalement à leur avouer quel est véritable but, sûr de sa victoire. Rien ne semble pouvoir les arrêter, pas même Negi.

Oui, ca faisait longtemps que je n’avais pas parler de cette série. « Mes lectures du moment » servent aussi à faire le point sur des séries longues.

Negima reste sympa mais n’est pas du calibre de Love Hina. Toutefois, pour de la détente ou couper avec des séries un peu plus sérieuses, il reste un divertissement tout à fait honnête, bien que tout ne soit pas parfait. L’histoire est longue, parfois un peu chiante, même si elle se suit encore bien. Bon, on a parfois l’impression que le mangaka rajoute toujours des bouts de scénario pour rallonger son oeuvre mais ca reste relativement bien cohérent. Le seul hic, c’est qu’après 31 tomes, la fin se semble pas vouloir pointer le bout de son nez.

Pour en revenir au 31ème tome, il est bourré d’action car nous sommes un plus fort de la bataille. Il y a peu de rebondissements ou plutôt si, il y en a mais on se demande un peu le pourquoi de tout ceci. Certes, les raisons des méchants (car ils ont toujours des raisons) restent valables mais on s’imaginaient de quelque chose de plus grand ou tout au moins de plus tragique (je parle là de leur passé, pas de ce qu’ils projettent). Donc au final, il est assez vide et ce « chapitre » tire un peu en longueur.

Comme je l’ai dit, Negima est un divertissement, avec ses hauts et ses bas, mais il remplit son rôle. Ce n’est peut-être pas le meilleur tome de la série mais la mission est remplie.

- Deadman Wonderland 6: Gonta a réussi à s’échapper mais à quel prix. Beaucoup de gens sont morts pour l’évasion et le directeur de Deadmen Wonderland n’est pas décidé à laisser échapper autant de personnes. Gonta va devoir se remettre de son traumatisme mais il est soutenu par ses « amis ».

Ce tome est peut-être le moins bon de la série, même s’il reste largement au dessus de la moyenne. La partie psychologique est très intéressante mais il s’enchaine moins bien que les autres. On pourrait le voir comme un tournant, d’où la « rupture » avec ceux d’avant, mais la transition se fait moins nettement. Pour être honnête, j’ai même eu un peu de mal à le relier avec le 5ème, que je connais quand même sur le bout des doigts.

Si le scénario insiste sur Gonta et son évolution, il prend une autre tournure sur la fin, que je ne comprends pas vraiment. Il n’y a certes pas tous les éléments mais je me pose des questions.

BIG SPOIL:

Pourquoi réagit-il aussi violemment quand il apprend que Shiro est une Deadmen? Déjà, pourquoi est-ce que ca l’étonne alors qu’elle était quand super balèze? Lui qui se veut compréhensif ne l’est pas tant que ca. J’ai bien essayé de lier cet « incident » à ce qui s’est passé avant mais j’ai pas vu la logique. Est-ce pour la protéger mais dans ce cas, de quoi? Après tout, c’est superwoman ^^

FIN DU BIG SPOIL.

Un tome en dessous mais qui se révélera surement essentiel pour la suite. Il n’y a que la fin qui me laisse perplexe. Enfin, on va attendre de voir la suite pour avoir une réponse.

- Liar Game 1-3: Nao est une jeune fille naive et innocente, qu’il n’est pas difficile de rouler. Un jour, elle reçoit une mallette pleine de billets (pour 100 millions de yens). Elle est admise à participer au Liar Game, où deux joueurs s’affrontent dans le but de récupérer la mise de l’autre. Si l’un d’eux perd son argent, il devra rembourser l’intégralité. Son adversaire est un ancien prof qu’elle appréciait beaucoup. Ils tentent de trouver une solution mais Nao comprend assez vite que son prof l’a arnaqué. Au bord du gouffre, son avocat lui dit de faire appel à Akiyama, un escroc célèbre qui sort de prison. Après tout, rien ne vaut un escroc pour arnaquer un autre escroc.

Liar Game est comme une partie d’échec, où le but n’est pas de prendre le roi mais de l’argent. Inutile de dire que le scénario est bien ficelé, tordu mais diaboliquement ingénieux. En pleine crise, comment résister à l’appât du gain, même si les risques sont énormes? Liar Game met bien en évidence les problèmes de la société d’aujourd’hui. Quand on regarde les participants, on s’aperçoit qu’ils sont intérimaires, sans emploi ou au bord de la faillite.

On pourrait croire que Akiyama est un escroc sans coeur mais il agit toujours de manière étrange. Véritable surdoué dans l’arnaque et l’acharnement psychologique, c’est un héros bizarre, complétement à l’opposé de Nao, qui est innocente et un peu cruche. En réalité, on en apprend plus sur le passé de Akiyama au fil des tomes et on comprend ce qui l’a poussé sur ce chemin illégal. Mais nul doute qu’on a pas encore tout découvert sur ce génie.

Liar Game possède une histoire vraiment intéressante, qui rebondit suffisamment bien pour ne pas entrer dans une répétition lassante. A suivre de près.